Grève des fonctionnaires : peu de monde dans les rues<!-- --> | Atlantico.fr
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Les fonctionnaires étaient dans la rue ce jeudi
Les fonctionnaires étaient dans la rue ce jeudi
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Un mouvement qui fait flop

Les fonctionnaires se sont très peu mobilisés jeudi à l'appel de trois syndicats pour faire part au gouvernement et au président François Hollande de leur "impatience", notamment sur le pouvoir d'achat.

Elle était attendue. Les fonctionnaires en espéraient beaucoup. Cela a été un relatif flop. La journée de mobilisation des fonctionnaires de ce jeudi n'aura réuni qu'un peu plus de 150 000 manifestants. A l'appel de trois syndicats pour faire part au gouvernement et au président François Hollande, pour lequel les deux-tiers d'entre eux ont voté, de leur "impatience", notamment sur le pouvoir d'achat, ceux-ci n'ont donc pas envahi les rues en masse.

"Plus de 150.000 personnes" sont descendues dans la rue sur l'ensemble du territoire "pour dire leurs légitimes exigences et leur fort mécontentement", ont affirmé les trois syndicats à l’origine de l'appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d'agents, la FSU et Solidaires. "Cela fait des années que les agents publics attendent. On ne veut plus attendre", a expliqué à l'AFP Thi-Trinh Lescure (Solidaires). "Aujourd'hui, c'est un test. On dit au ministère: faites un geste parce que sinon après, on va peut-être faire autre chose avec beaucoup plus de syndicats".  A Paris, 12 à 15.000 personnes, selon les syndicats, ont manifesté depuis la place de Port-Royal vers les abords du ministère de la Fonction publique.

"Fonctionnaires maltraités, service public en danger"

En province, les syndicats ont compté près de 9.000 manifestants à Marseille (2.200 selon la police) 3.000 à Lyon (1.700 selon la préfecture), autant à Toulouse (1.400 selon la police), 2.500 à Bordeaux (1.300 selon la police). Ils étaient 1.200 à Toulon (900 selon la police), 1.100 à Lille (préfecture), ou encore 1.000 à Nice (800 selon la police). Dans les cortèges mêlant agents de l'éducation, des douanes ou encore des hôpitaux, il était possible lire sur les pancartes les slogans suivants : "Fonctionnaires maltraités, service public en danger", "Cocorico, bientôt le coq ne chantera plus à force d'être plumé", "Fonction publique en colère", "Hollande, rends-nous la monnaie".

Dans la matinée, le ministère de l’Education nationale a fait savoir qu’aucune école n'était fermée et que 18% des professeurs étaient en grève dans le premier degré. Le ministère de la Fonction publique devait de son côté communiquer un taux de grévistes en fin d’après-midi. Les syndicats réclament une revalorisation du point d’indice qui sert de base au calcul des salaires et est gelé depuis 2010. Mais ils entendent aussi obtenir l’abrogation de la journée de carence (non indemnisée) en cas d’arrêt maladie et faire part de leurs revendications sur l’emploi, les créations de postes dans les ministères "prioritaires" (Justice, Police, Education) devant se traduire par des suppressions de postes ailleurs. Pas certains qu'avec la faible mobilisation du jour, leurs revendications soient prises en compte.

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