Mali : Tombouctou sous contrôle français, les Etats-Unis rappellent à l'ordre la France<!-- --> | Atlantico.fr
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Lundi, l'entrée des soldats français et maliens dans Tombouctou a été saluée par les vivats des habitants de cette ville.
Lundi, l'entrée des soldats français et maliens dans Tombouctou a été saluée par les vivats des habitants de cette ville.
©Reuters

Ca c'est fait

Soldats français et maliens sont entrés lundi dans la ville de Tombouctou, sous les cris de joie des habitants, après des mois d'occupation par les islamistes armés.

Accueillis comme des sauveurs. Lundi, l'entrée des soldats français et maliens dans Tombouctou a été saluée par les vivats des habitants de cette cité mythique du nord du Mali, occupée pendant des mois par les islamistes armés, a constaté un journaliste de l’AFP. Aux cris de "Mali, Mali, Mali", la foule brandissait de petits drapeaux français et maliens au passage des soldats. Les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda contrôlaient Tombouctou depuis avril 2012.

François Hollande a affirmé lundi que la France et ses partenaires africains étaient en train de "gagner la bataille au Mali", mais qu’il appartiendrait aux forces africaines de poursuivre "les terroristes" dans le nord du pays. "La France n’a pas vocation à rester au Mali. En revanche, notre devoir c’est de faire en sorte que nous puissions permettre aux forces africaines de donner au Mali une stabilité durable", a déclaré lors d’une conférence de presse le chef de l’Etat, qui a confirmé "la reconquête des principales villes" maliennes, citant Gao et Tombouctou.

Interviewé sur TF1, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que les deux premières missions de la France au Mali avaient été remplies. "La première était de stopper la progression des islamistes vers le sud. La deuxième, faire en sorte qu'en appui des forces africaines, les forces françaises puissent reprendre les grandes villes du nord. C'est fait, la mission est remplie", a-t-il dit.

Dans la journée de lundi, les militaires ont opéré une manoeuvre conjointe, terrestre et aérienne, avec largage de parachutistes, pour contrôler dans un premier temps les accès de la ville située à 900 km au nord-est de Bamako, avant de la contrôler entièrement. Français et Maliens contrôlent désormais la "Boucle du Niger", entre les deux principales villes du Nord du Mali, Tombouctou et Gao, au dix-huitième jour de l’intervention française, selon le colonel Thierry Burkhard. 

Dans le même temps, les témoignages se multiplient sur la destruction de manuscrits à Tombouctou, devenue la capitale intellectuelle et spirituelle de l’islam en Afrique aux XVe et XVIe siècles. Une source malienne de sécurité a fait état d’un "bâtiment abritant les manuscrits, brûlé". Ces témoignages ont été confirmés par le maire de Tombouctou, Halley Ousmane, qui se trouvait à Bamako. "Le centre Ahmed Baba où se trouvent des manuscrits de valeur a été brûlé par les islamistes. C’est un véritable crime culturel", a-t-il dénoncé.

L’opération sur Tombouctou survient deux jours après la prise de Gao, plus importante ville du nord du Mali. Gao était un bastion des islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui y ont commis de nombreuses exactions, dont d es amputations sur de personnes accusées de vol.

Par ailleurs, lundi soir, la diplomatie américaine a rappelé à l'adresse de la France que le conflit au Mali devait aussi se régler politiquement, notamment via des élections, et a répété que les Etats-Unis ne combattraient pas dans cette guerre. "Les problèmes du Mali doivent trouver une solution qui ne soit pas purement sécuritaire. On doit avoir en parallèle une voie sécuritaire et une voie politique. Le retour à la stabilité au Mali implique de nouvelles élections qui renversent le résultat du coup d'Etat" de mars 2012 à Bamako, a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. Le département d'Etat plaide depuis des mois pour une "approche globale" sur le Mali : lutte contre les islamistes armés dans le Nord, retour d'un gouvernement démocratiquement élu d'ici à avril 2013 et règlement du sort des Touareg et de la crise humanitaire.

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