Prix d'Amérique 2013 : moments épiques de la plus grande course hippique du monde<!-- --> | Atlantico.fr
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Ready Cash tente la passe de trois dans ce Prix d'Amérique 2013
Ready Cash tente la passe de trois dans ce Prix d'Amérique 2013
©Reuters

Grand sport

Dix-huit compétiteurs seront en lice ce dimanche sur l'hippodrome de Paris-Vincennes. Ready Cash sera le favori de ce championnat du monde 2013 des trotteurs qui a parfois livré des moments épiques et magiques.

Vincennes sera en fête ce dimanche 27 janvier ! Pour les amoureux des courses hippiques de trot,  le Prix d'Amérique est LE moment de l'année. Le plus attendu car le spectacle est souvent au rendez-vous. Pour les professionnels, c'est également l'instant de passer au révélateur. Des mois et des mois à préparer son champion, à régler les moindres détails, à penser aux complications possibles et inimaginables. Tout cela pour trois minutes d'une intensité inouïe. Le coeur serré. Il faut attendre le dénouement. Et assister au triomphe magistral ou à la défaite, parfois cinglante.

Et parfois des surprises, des rebondissements et des moments insolites. En 91 éditions, la plus belle course du monde a quasiment tout vu, tout connu. A tout seigneur, tout honneur. Commençons par le recordman de l'épreuve : Ourasi. Cheval de grande classe, le partenaire de Jean-René Gougeon (lui-même vainqueur de 8 Prix d'Amérique en tant que driver) a marqué l'histoire de cette compétition. Sous les yeux effarés des spécialistes, le "roi fainéant" comme il était surnommé, a remporté ce championnat du monde des trotteurs à quatre reprises. Mais comment oublier sa défaite de 1989. Ourasi finit seulement à la troisième place. Le public de Vincennes venu en masse voir le champion est consterné. Son entraîneur dira quelques jours plus tard : "ne vous inquiétez pas. Ce n'est pas la fin d'un champion. Ourasi regagnera le Prix d'Amérique". L'homme avait raison. Il remporte une quatrième fois la palme en 1990 et entre dans la légende.

Revoir le Prix d'Amérique 1989 :

La malchance de Potin d'Amour :

Les années 1980 seront aussi marquées par la malchance de Potin d'Amour. Le cheval de la Marquise de Moratalla n'a jamais réussi à épingler le Prix d'Amérique mais ce n'est pas faute d'avoir essayé. Trois participations et des émotions. Lors de sa première participation en 1988, le cheval est contrarié au départ et se met au galop. Il fait un retour tonitruant mais échoue à la quatrième place. En 1989, alors que le roi Ourasi est dans un jour sans, Potin d'Amour déploie de magnifiques foulées dans la ligne d'arrivée mais ne peut remonter Queila Gédé. En fin en 1990, le beau bai brun va se classer deuxième derrière Ourasi. Mais à 100 mètres du poteau, apeuré par la cravache de Michel Gougeon qui drive le triple vainqueur, Potin d'Amour se met au galop. Il perd le bénéfice de ses efforts à quelques mètres du but. Il est sans conteste l'un des chevaux les plus malheureux de l'histoire de la course...

Ideal du Gazeau, petit mais costaud

Ce devait être un conte de fées. Des villageois qui s'associent pour acheter à petit prix un lot composé de deux poulains, dont un tout petit dont personne ne voulait mais qu'ils étaient obligés de prendre pour avoir le plus beau. Ideal du Gazeau, bien que de petit modèle devient un crack. Il remporte les Prix d'Amérique 1981 et 1983. Grâce au cheval, qui fait retentir la Marseillaise dans le monde entier, les villageois sortent de leur coquille. Un peu trop car ils finissent par se disputer et, arrivé en fin de carrière, le champion est mis en vente. Il se retrouve étalon... en Suède !

L'exploit de Ténor de Baune

C'est un authentique exploit réalisé par Ténor de Baune ! En 1991, ce trotteur remporte le Prix d'Amérique en étant invaincu: trente victoires consécutives, toutes gagnées avec son propriétaire entraîneur Jean-Baptiste Bossuet à son sulky. Gagner dans cette course mythique avec un palmarès vierge de toute défaite n'avait jamais été réalisé auparavant. Lors de sa sortie suivante dans le Prix de France il s'avoua vaincu pour la première fois par Ultra Ducal et ne retrouva jamais son meilleur niveau. Qu'importe, il était parvenu à l'essentiel et a marqué l'Histoire du Prix d'Amérique.

1995, année féminine

Pour la première fois de l'Histoire, une femme est au départ, Helen Johansson, au sulky d'une jument également suédoise, Ina Scot. Le couple au féminin gagne. L'ambassadeur de Suède s'est déplacé pour la circonstance. Cette victoire fit beaucoup de bruit dans les magazines "people"... mais on n'a jamais vu d'autres femmes s'asseoir sur un sulky dans le Prix d'Amérique !

Revoir le Prix d'Amérique 1995


Jag de Bellouet, sulfureux malgré lui

L'histoire de Jag de Bellouet pourrait faire l'objet d'un livre tellement sa vie a été riche. D'abord, l'aspect juridique. Le cheval appartenait à un couple de retraités, les Izard, qui en avaient loué la carrière de course à la famille Gallier dont le fils, Christophe, est entraîneur. Tout au long de la carrière du champion, les bailleurs et les locataires eurent un différend, qui s'est finalement conclu au tribunal. Succès du clan Gallier. Les Izard furent interdit d'approcher leur cheval jusqu'à la fin de sa carrière de course. (Un peu comme dans un divorce) Ils pouvaient venir voir le cheval à heure fixe à l'entraînement mais ne pouvaient même pas lui donner une carotte...

Sur le plan sportif, Jag de Bellouet a remporté le Prix d'Amérique 2005 de toute une classe. Un an plus tard, il remet son titre en jeu et gagne de belle manière. Mais le verdict tombe le 9 mars 2006 : le champion est positif et donc disqualifié. Suite à un contrôle, un acide interdit est retrouvé dans ses urines. L'acide tolfénamique se trouvait dans une vitamine C (parfaitement autorisée, et même conseillée pour la compétition), suite à une contamination accidentelle du lot. L'entourage du cheval est donc hors de cause. En 2007, le cheval court le championnat du monde des trotteurs mais ne termine pas dans les cinq premiers. Sa carrière s'achève ainsi. Quelle vie ce Jag de Bellouet !



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