Free accuse Bouygues Telecom de détruire 2 500 emplois avec ses fréquences 4G<!-- --> | Atlantico.fr
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La direction de Free aurait écrit au régulateur des télécoms pour lui indiquer que la ré-allocation de fréquences 4G à Bouygues Telecom pourrait détruire 2 500 emplois.
La direction de Free aurait écrit au régulateur des télécoms pour lui indiquer que la ré-allocation de fréquences 4G à Bouygues Telecom pourrait détruire 2 500 emplois.
©Reuters

Guerre des télécoms

Selon Les Echos, la direction de Free aurait écrit au régulateur des télécoms pour lui indiquer que la ré-allocation de fréquences 4G à Bouygues Telecom pourrait détruire 2 500 emplois.

Entre Free et Bouygues Telecom, c'est la guerre ouverte. Selon Les Echos, les dirigeants de Free "ont écrit au régulateur la semaine dernière en lui indiquant que la réallocation de fréquences 4G en la faveur de Bouygues Telecom pouvait potentiellement détruire 2 500 emplois". Objectif de la manœuvre : décourager le régulateur des télécoms d’autoriser Bouygues à convertir en 4G les fréquences de 1800 Mhz actuellement utilisées pour la 2G.

Bouygues Telecom a demandé en juillet 2012 à l'Autorité des télécoms (Arcep) de pouvoir utiliser sa bande de fréquences 1 800 MHz - actuellement utilisée pour la 2G qui achemine la voix et des données de faible volume comme les SMS - pour y faire transiter la 4G. Mais développer la 4G via la bande des 1 800 MHz est beaucoup plus rapide que de le faire sur les fréquences 2,6 GHz et 800 MHz et ses rivaux Orange, SFR et Free soulignent qu'ils n'ont pas payé des sommes colossales à l'Etat lors des enchères pour l'attribution de ces fréquences 4G fin 2011 pour que celui-ci donne une autorisation spéciale à leur concurrent Bouygues.

Et en période de crise, l'argument de l'emploi pour s'avérer très efficace pour barrer la route au concurrent.L'opérateur SFR a lui aussi tiré la sonnette d'alarme récemment en affirmant qu'autoriser Bouygues à convertir ses fréquences pourrait détruire 5 000 emplois. "Si Bouygues Telecom obtient les fréquences en 1 800 MHz, alors cela entraînera la destruction de 5 000 emplois dans l’écosystème SFR", a ainsi expliqué Stéphane Roussel, PDG de SFR. En réponse, Didier Casas, secrétaire général de Bouygues Télécom, a affirmé que les chiffres avancés par SFR n’étaient "pas crédibles. Certains cherchent à faire pression sur les pouvoirs publics en exerçant un chantage à l’emploi sur des bases tout à fait fantaisistes".

Les arguments avancés par ses concurrents énervent passablement Bouygues Telecom qui critique "le chantage à l’emploi" de SFR. Le site des Echos rappelle que l'opérateur "a payé environ 900 millions d'euros pour les fréquences 4G, soit à peu près le même montant que SFR et Orange. Ensuite, Bouygues Telecom n'a aucun intérêt à casser les prix de la 4G et à introduire par exemple le très haut débit mobile dans ses offres low cost, B and You". Par ailleurs, contrairement à ce que SFR et Orange affirment, "la Commission européenne avait été claire en 2009 sur le fait que les fréquences doivent pouvoir servir à n'importe quelle technologie".

Lu sur Les Echos

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