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Japon : les retombées
sans danger en France
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Accident nucléaire

Des particules radioactives émanant de Fukushima survoleront le pays, sans incidence sur la santé et l'alimentation.

[Mis à jour]

Pour des précisions sur l'éventuelle présence de particules radioactives dans le ciel français, voir la mise à jour du 22/03 à 05h30.

De la fumée noire s'échappe au-dessus du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima. Le personnel a été évacué.

[Mis à jour]

Les produits agricoles des préfectures de Fukushima et d'Ibaraki sont interdits à la consommation à cause de contaminations radioactives. L'eau du robinet est désormais imporpre à la consommation à Tokyo. Les taux de radioactivité dépassent les limites autorisées pour les nourissons.

[Mise à jour le 23/03 à 5h50]

Les autorités sanitaires japonaises continuent d'expliquer que les contaminations radioactives ne sont pas dangereuses pour la santé. La centrale de Fukushima reste menaçante. Le New York Times révèle que la durée de vie du réacteur 1 - le plus vieux - avait été allongée par les autorités nippones en dépit d'avertissement sur sa sécurité. C'est d'ailleurs ce réacteur qui inquiète maintenant l'AIEA, incapable de déterminer l'origine des émanations radioactives.

La Russie s'est proposée pour organiser les championnats du monde de patinage artistique initialement prévus au Japon au mois d'avril.

[Mise à jour à 10h00]

De nouveaux panaches de vapeur s'échappent des réacteurs 2 et 3 alors que tous ont pu être raccordés au réseau électrique.

Sur les marchés financiers, les autorités japonaises ont mis en garde contre toute tentative destinée à faire remonter le cours du Yen.

[Mise à jour le 22/03 à 05:30]

Comme nous l'expliquions hier, des particules émamant de la centrale de Fukushima survoleront la France métropolitaine à partir de ce mercredi. Elles seront très faiblement radioactives, selon l'IRSN, qui refuse de parler de "nuage". Il n'y aura aucun incidence sur la santé ou sur les aliments.

Les concentrations attendues dans l'air pourraient atteindre 0,001 Bq/m3. A titre de comparaison, quelques jours après la catastrophe de Tchernobyl on relevait, le 1er mai 1986, des valeurs de l'ordre de 1 à 10 Bq/m3.   

Au Japon, de la vapeur grise s'échappe toujours des réacteurs 2 et 3. Les opérations des techniciens ont repris, mais les arrosages de réacteurs sont toujours interrompus. Tokyo a par ailleurs refusé l'offre française de robots spécialisés.Les autorités ont estimé que ces engins n'étaient pas adaptés.

L'Autorité de Sûreté nucléaire française estime que le pays devra traiter la radioactivité de Fukushima pendant "des dizaines et des dizaines d'années". L'Union européenne recommande de procéder à des contrôles sur les produits alimentaires importés du Japon. La France, qui achète chaque année 9 000 tonnes de marchandises nippones s'est voulu rassurante, d'autant qu'elle importe peu de produits frais.

[Mise à jour 21 : 03]

Les travaux ont repris dans la centrale nucléaire afin de rétablir l'électricité dans les réacteurs endommagés. Le but étant de relancer les équipements afin de faire marcher à nouveau le système de refroidissement. La pompe de ce dernier sert à abaisser la température des différents bassins de chacun des réacteurs. 

[Mise à jour 18 : 56]

"Des prélèvements d'eau de mer à proximité de la centrale de Fukushima Daiichi ont révélé qu'elle contenait 25 fois plus de césium radioactif que dans de l'eau de mer non contaminée. Pour l'iode radioactif, les mesures sont encore plus inquiétantes, l'eau de mer prélevée en contenant 125 fois plus que la dose normale. 

L'opérateur de la centrale nucléaire affirme qu'il est encore trop tôt pour savoir quel sera l'impact du nuage radioactif et des émissions de la centrale sur la faune aquatique.

[Mise à jour 17: 25]

Un bulletin officiel de la police japonaise fait état de 8 805 morts et plus de 12 000 disparus à la suite du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars dernier. 

La pluie qui continue a tomber fait monter les taux de radiation au Japon depuis dimanche matin selon le gouvernement. En revanche, selon des tests menés par le ministère de la Science, les niveaux de radiations mesurés dans l'air et dans l'eau ne sont pas dangereux pour la santé.

Du côté de la centrale nucléaire de Fukushima, les travaux ont été fortement ralentis par des fumées émanant des réacteurs 2 et 3. Impossible en revanche de trouver l'origine de la fumée noire qui émane du deuxième réacteur. Les deux réacteurs sont régulièrement arrosés d'eau de mer afin de réduire la surchauffe. L'évacuation temporaire des employés  ont empêché de relancer plusieurs équipements électriques dans le second réacteur. 

De son côté, l'Autorité de sûreté nucléaire française affirme qu'il faudra des dizaines et des dizaines d'années pour traiter le site de Fukushima Daiichi et le décontaminer des substances radioactives. 

[MIse à jour]

Nicolas Sarkozy a fait savoir ce matin qu'il annulait sa visite au Japon initialement prévue le 31 mars prochain, pour des raisons non encore précisées.

[Mise à jour à 9h33]

Le personnel présent dans la centrale de Fukushima vient d'être évacué en raison après que de la fumée a commencé à s'échapper du réacteur 3.

L'OMS estime que les contaminations radioactives de certains produits alimentaires sont "bien plus graves que prévu".

[Mise à jour le 20/03 à 06h20]

Le gouvernement japonais a annoncé que la centrale de Fukushima ne fonctionnera jamais plus après le règlement de la crise. Des dizaines d'années seront toutefois nécessaires pour démanteler la centrale et, en attendant cet arrêt total, les opérations pour reprendre le contrôle des réacteurs se poursuivent.

La salle de contrôle du réacteur n°2 pourrait être remise en service ce lundi. Le système de ventilation et de climatisation permettra d'"améliorer l'environnement de travail des techniciens". Les vérifications électriques se poursuivent.
Le rétablissement de l'eau dans les pompes de refroidissement des installations 5 et 6 aurait été réalisée avec succès.
C'est un soulagement, mais la situation est toujours inquiétante dans le réacteurs numéro 3, le plus gravement endommagé. La pression s'accumule et devrait obliger de procéder à une ventilation qui libèrera des gaz radioactifs dans l'atmosphère.

La pluie est par ailleurs venue perturber le travail des secouristes et accroître les inquiétudes sur les risques de retombées radioactives. Les vents ont également changé de direction, et poussent les particules radioactives vers les terres.

D'après une modélisation réalisée par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), les émanations radioactives de la centrale de Fukushima devraient attendre la Guadeloupe et la Martinique dès aujourd'hui. La France métropolitaine serait touchée à partir du mercredi 23 mars ou du jeudi 24 mars. Les concentrations attendues dans l'air pourraient atteindre 0,001 Bq/m3. A titre de comparaison, quelques jours après la catastrophe de Tchernobyl on relevait, le 1er mai 1986, des valeurs de l'ordre de 1 à 10 Bq/m3.   

Dans une autre mesure, la Banque mondiale indique ce lundi dans un rapport que le séisme et le tsunami coûteront 235 milliards de dollars à l'archipel, soit 4% de sa production nationale. Le gouvernement a d'ores et déjà prévu de débloquer 127 milliards de dollars.

[MIse à jour le 20/03 à 12h30]

Le bilan officiel du drame dépasse désormais les 20 000 morts et disparus, (8133 morts et 12 272 disparus) sans certitude sur le fait que ce chiffre ne soit pas réévalué encore dans les heures ou les jours prochains. Selon la police japonaise, il pourrait y avoir plus de 15 000 morts dans la seule préfecture de Miyagi.

Plus de 400 000 rescapés du tremblement de terre suivi de l'énorme tsunami du 11 mars dernier (parmi lesquels 100 000 enfants) sont encore abrités dans des abris de fortune avec un ravitaillement limité et dans des températures glaciales. Les autorités ont entamé la construction de logements provisoires.

Les équipes d'intervention ont réussi dimanche à rétablir l'électricité dans le réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima et espèrent pouvoir étendre ce premier succès au réacteur numéro 1 qui lui est relié par un câble.

Les réacteurs 3 et 4 de la même centrale sont en revanche toujours au coeur des inquiétudes. Des pompiers y ont déversé 60 tonnes d'eau, à l'aide de lances à incendie. Ils se sont retirés au bout d'un quart d'heure pour ne pas subir un rayonnement radioactif trop intense. Chaque piscine abritant le combustible nucléaire abrite 1000 tonnes d'eau... Selon certains experts, les opérations de refroidissement par aspersion pourraient devoir durer des mois. 

En cas d'échec persistant, les autorités japonaises étudient l'option du sarcophage consistant à enfouir les réacteurs sous une énorme enceinte de béton et de sable. C'est le choix qui avait été fait à Tchernobyl il y a 25 ans. 

Selon l'agence de presse japonaise Kyodo, des particules radioactives ont été retrouvées dans l'air dans la région du grand Tokyo. Sans atteindre un niveau dangereux pour la santé humaine selon les autorités japonaises.

Des traces de radioactivité ont par ailleurs été décelées pour la première fois dans des produits alimentaires (lait et épinards) dans des fermes de la préfecture de Fukushima. 

[Mis à jour]

Les traces de radioactivité retrouvées dans l'eau du robinet à Tokyo sont inférieures aux limites légales, et ne présenteraient donc pas de risques pour la santé d'après les autorités japonaises. L'air de la capitale ne serait pas non plus contaminé, d'après l'AIEA.

Le gouvernement nippon suspend la vente des produits alimentaires en provenance de la région de Fukushima.

[Mise à jour le 19/03 à 11h12]

Une nouvelle réplique a été ressentie au Nord-est de Tokyo. Elle aurait atteint une magnitude de 6,2 sur l'échelle de Richter.

[Mise à jour le 19/03 à 9h16]

Les techniciens japonais sont parvenus à installer une source électrique dans 4 des 6 réacteurs, ce qui laisse entrevoir le possible rétablissement du courant ce samedi. Cela permettrait de remettre en fonction les pompes de refroidissement des réacteurs, si tant est qu'elles fonctionnent toujours...

Les pompiers et l'armée prévoient désormais d'arroser les installations de manière continue pour tenter de refroidir les réacteurs. Des trous ont par ailleurs été percés dans les toits pour empêcher toute nouvelle explosion d'hydrogène. Voyez ces images des opérations sur le réacteur n°3:

Une web-caméra a également été pointée sur la centrale.

Le bilan des catastrophes s'est encore alourdi. On compte maintenant plus de 7 000 morts.

Le sort des survivants demeure très précaire. Eau, alimentation, électricité et essence : la population manque de tout. Des taux élevés de radioactivité ont été découverts dans des échantillons d'épinards et de lait prélevés dans la région de Fukushima.

[Mise à jour]

  • L'allocution du Premier ministre japonais

Le Premier ministre japonais s'est exprimé à la télévision, expliquant que la situation est toujours grave et que la centrale de Fukushima doit faire face à d'"énormes difficultés". Naoto Kan s'est malgré tout montré optimiste quant à la faculté des japonais à reconstruire le pays. "Le Japon sera capable, en tant que nation, de surmonter cette tragédie", a t-il dit.

Le bureau de Naoto Kan a également ouvert hier un compte Twitter pour communiquer sur la crise. Il y a déjà près de 20 000 followers. C'est une grande première au Japon.

Les opérations de refroidissement se poursuivent tant bien que mal. Selon Le Monde.fr300 personnes seraient mobilisées pour tenter de remettre en service les pompes de refroidissement de la centrale. La reprise de l'alimentation électrique pourrait toutefois ne pas advenir avant 48 heures.

Le dernier bilan du séisme et du tsunami dépasse désormais celui de la catastrophe de Kobé, en 1995. On recense aujourd'hui 6 911 victimes, selon la télévision japonaise NHK.

  • Des critiques sur la gestion du parc nucléaire nippon

Des critiques commencent à s'élever contre la gestion du parc nucléaire par les autorités japonaises. 
D'une part, un ingénieur de General Electric, concepteur de ce type d'installation, aurait mis en garde, il y a 35 ans, contre la fragilité des enceintes de confinement en cas de surchauffe des réacteurs.
D'autres part, un câble de Wikileaks révèle qu'un expert de l'AIEA avait constaté, en 2008, que les critères de sécurité des centrales japonaises, révisés 3 fois en 35 ans, étaient obsolètes. Pire, les installations de l'archipel n'aurait pas été conçue pour résister à des tremblement de terre d'une intensité supérieure à 7 sur l'échelle de Richter.

La Chine, pour sa part, à annoncé une remise à plat de sa politique nucléaire.

  • Les Etats-Unis se préparent à évacuer, la France distille ses recommandations sanitaires

Sur le plan des évacuations de ressortissants étrangers, le commandant des forces américaines dans le Pacifique a déclaré que tout était prêt pour permettre aux 87 300 Américains présents dans la région de Tokyo, militaires et civils, de quitter l'archipel. Une éventualité qui serait mise en œuvre en cas de catastrophe nucléaire.

En France, le ministère de la Santé a publié sur son site Internet une série de recommandations sanitaires relatives aux accidents nucléaires.
Dans une autre mesure, et c'est un hasard du calendrier, on apprend aujourd'hui que le parquet devrait requérir un non-lieu sur le passage en France du nuage de Tchernobyl. L'audience se tiendra le 31 mars 2011.

[Mise à jour]

Les autorités nippones évoquent pour la première la possible construction d'une chape de béton pour recouvrir la centrale de Fukushima quand les réacteurs auront été refroidis.

L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a enfin consenti à classer ces accidents au niveau 5 alors que l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire parle de l'échelon 6 (sur 7) depuis plusieurs jours. L'IRSN qui publie d'ailleurs sur son site une animation représentant l'évolution du panache radioactif.

L'AIEA, de son côté, va effectuer des mesures de radioactivité dans la capitale Tokyo.

Le Parisiena établi trois scénarii possibles dans les jours à venir, du plus optimiste au plus pessimiste. Le journal indique par ailleurs que Jacques Chirac a écrit une lettre à l'empereur du Japon pour manifester son chagrin et lui apporter son soutien.

[Mise à jour le 18/03 à 07h05]

L'opérateur Tepco, qui gère la centrale de Fukushima, espère que le courant pourra être rétabli dans la matinée dans les réacteurs 1 et 2, et d'ici la fin de journée dans les réacteurs 3 et 4. 

En attendant, les opérations de refroidissement de fortune se poursuivent. Une dizaine de camions de l'armée se relaient pour asperger les réacteurs en surchauffe. Les hélicoptères employés les jours précédents sont restés au sol.

Le bilan s'alourdit encore un peu plus et devrait au moins dépasser la barre des 16 000 morts. Les Japonais ont observé une minute de silence, une semaine après le séisme.

Le Premier ministre Naoto Kan a promis de communiquer davantage d'informations à la communauté internationale sur la crise nucléaire.

Le G7 s'est mis d'accord pour intervenir pour faire baisser la valeur du yen, qui avait atteint des sommets face à l'euro et au dollar. C'est la première fois que le G7 prend une mesure de ce type depuis l'an 2000.

Clint Eastwood et la Warner, dont le film Au-delà met en scène un tsunami très réaliste, ont annoncé que les bénéfices de la vente du DVD seraient donnés pour aider le Japon.

[Mise à jour]

La situation reste préoccupante, mais il n'y a pas d'aggravation majeure depuis mercredi, indique l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. Des experts américains vont se rendre au Japon pour appuyer et conseiller les militaires nippons. Les Etats-Unis vont également fournir 100 combinaisons de protection contre les émanations radioactives au gouvernement japonais.
Areva et EDF ont affrété un avion avec 100 tonnes d'une substance chimique permettant d'empêcher la réaction nucléaire à son bord, ainsi que du matériel de protection.

Signe d'espoir, un câble électrique externe a été posé avec succès sur l'unité n°2 de la centrale de Fukushima, ce qui pourrait permettre de rétablir le courant aussitôt que "sera achevée l'aspersion d'eau sur le réacteur n°3".

L'évacuation des ressortissants étrangers se poursuit. 20 000 proches de soldats américains ont par exemple été autorisés à quitter le Japon.

[Mise à jour]

Deux camions spéciaux de l'armée sont finalement parvenus à injecter de l'eau sur le réacteur numéro 3. Les militaires sont mieux équipés que les policiers.

L'électricité pourrait être rétablie ce vendredi au plus tôt dans la centrale de Fukushima, ce qui permettrait de relancer les systèmes de refroidissement. La situation de la piscine du réacteur 4 reste très préoccupante, alors que de la fumée ou de la vapeur d'eau semble s'échapper du réacteur numéro 2.

Un dernier bilan provisoire des catastrophes naturelles fait état, selon Le Monde.fr, de 5 457 décès confirmés, 9 508 personnes portées disparues et 2 409 blessés. Le journal publie également une carte de la dispersion du nuage radioactif au dessus du Pacifique avant qu'il ne touche les côtes américaines.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il pourrait se rendre sur l'archipel nippon dès la fin du mois de mars pour manifester la solidarité de la France à l'égard du peuple japonais.

[Mise à jour]

La tentative d'approcher un camion citerne pour envoyer de l'eau sur les réacteurs de la centrale a été abandonnée, à cause du niveau trop élevé des radiations, rapporte la BBC. Des militaires, avec des camions spéciaux, ont pris le relais.

Les fumées radioactives parties de la centrale de Fukushima inquiètent à l'étranger. Le Parisienrapporte que l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire estime "fort probable que l’on détecte le passage du nuage à partir de la semaine prochaine sur notre territoire."

L'AFP (via France 24) a eu l'idée d'exhumer le récit de Paul Claudel sur le tremblement de terre de Tokyo en 1923, alors qu'il y occupait le poste d'ambassadeur : "Yokohama est détruit. De la mer aux collines de Kanagawa, à l'exception d'une maison unique qui dresse gauchement près de la gare de Sakunagicho son bloc luisant de céramique, tout est vide." Plus de 142 000 personnes avaient trouvé la mort à l'époque.

[Mise à jour le 17/03 à 7h15]

Les autorités japonaises espèrent rétablir l'électricité dans la centrale de Fukushima et remettre en marche les pompes qui permettent le refroidissement des réacteurs.

Une opération de refroidissement du réacteur n°3 est en cours à Fukushima. Après avoir dû renoncer mercredi à cause d'un pic de radioactivité, des hélicoptères tentent aujourd'hui de déverser de l'eau sur le réacteur.

La direction des vents est regardée avec angoisse. Ils devraient souffler vers le nord est, d'après l'agence météorologique japonaise, et donc emmener les particules radioactives vers l'océan pacifique.

Le secrétaire américain à l'énergie estime que la situation est plus sérieuse que ne le disent les autorités japonaises. D'après Steven Chu, les tentatives de refroidir les réacteurs avec de l'eau mer sont un échec. Il craint que les personnes qui continuent à travailler à proximité de la centrale ne soient exposées à des radiations potentiellement létales.
Les Etats-Unis ont d'ailleurs demandé à leur ressortissants de s'éloigner à au moins 80 kilomètres de la centrale de Fukushima, comme le rapporte la BBC

Le Temps a suivi un collectif d'anciens ingénieurs et responsables japonais qui ne croient pas aux thèses officielles du gouvernement japonais. Ils accusent l'Etat d'avoir laissé construire des installations trop dangereuses au regard des risques naturels qui pèsent sur le Japon.

[Mise à jour]

L'Union Européenne à son tour préconise des tests de radioactivité sur les produits alimentaires importés dans les pays de l'Union. Le commissaire européen à L'Energie a confirmé, de son côté, ses propos de la veille : "Je m'attends à des évolutions catastrophiques et des risques pour la vie des gens".

A Paris, lors d'une audience parlementaire, Anne Lauvergeon a parlé d'"urgence absolue" : "Nous sommes dans une catastrophe (...), les combustibles ne sont plus refroidis (...), la situation devient extrêmement difficile", a t-elle expliqué. La président d'Areva a appelé à trouver tous les moyens pour acheminer de l'eau au cœur de la centrale de Fukushima.

Un nouveau bilan du tremblement de terre et du séisme fait état 4.314 morts confirmés, 8.606 disparus et 2.282 blessés. La neige et le froid compliquent maintenant le travail des secouristes au Nord du Japon. Une deuxième ville, Ishinomaki, déplore aujourd'hui au moins 10 000 disparus dans la région la plus touchée par ces catastrophes nucléaires.

[Mise à jour]

Paris a clairement changé de ton aujourd'hui, et délaissé toute précaution verbale. Le porte-parole du gouvernement François Baroin explique ainsi que le pire scénario n'est plus inimaginable et, dans ce cas, "l'impact sera supérieur à Tchernobyl", dit-il. Ce "scénario du pire" serait en train de se dérouler selon le responsable du secteur nucléaire civil et militaire russe, nous indique Le Monde.frLe secrétaire américain à l'Energie a indiqué, pour sa part, que les événements de Fukushima semblaient "plus sérieux que ceux de Three Mile Island".

Sur place, les 48 heures à venir seront déterminantes. L'armée japonaise pourrait être mobilisée pour tenter de refroidir le réacteur numéro 3 de la centrale de Fukushima, et surtout le bassin de rétention de combustibles usés dans le réacteur 4. Si les opérations échouaient, les rejets radioactifs seraient "très importants", et la zone deviendrait, de fait, inaccessible.

L'Allemagne appelle tous ces ressortissants à quitter la région de Tokyo en raison de l'aggravation de la crise nucléaire. La Russie, de son côté, commence à procéder à l'évacuation des familles de ses diplomates.

Lu sur Métro

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