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Japon : Shinzo Abe, nouveau Premier ministre à la barre d'un pays en récession
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Bon courage !

Six ans après son premier passage à la tête du gouvernement japonais, le conservateur Shinzo Abe marque le retour au pouvoir du Parti libéral-démocrate.

Le dirigeant conservateur japonais Shinzo Abe a été élu mercredi Premier ministre par la majorité des députés, dix jours après l'écrasante victoire du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) à un scrutin législatif anticipé. Celui qui est considéré comme un faucon a obtenu 328 voix sur un total de 478 votants, ce qui le hisse pour la deuxième fois de sa carrière à la tête du Japon. Mais cette fois, le pays est affaibli par des années de crise économique et une détérioration de ses relations diplomatiques, notamment avec la Chine.

"Reconstruction + relance économique + réforme de l'éducation + redressement de la diplomatie + retour de la sécurité = nouveau Japon", a promis Shinzo Abe. Plus déterminé que jamais à reconstruire un "pays fort et prospère", le nouveau Premier ministre est conscient de la fragilité de sa victoire : l'abstention a atteint près de 40%, un record depuis la dernière guerre, et les Japonais ont plus sanctionné le pouvoir de centre-gauche sortant qu'accordé une adhésion franche et massive au PLD.

Malgré un score qui n'a finalement rien d'exceptionnel (environ 28% des suffrages pour les sièges à la proportionnelle et 43% pour ceux au scrutin uninominal), Shinzo Abe pourra tout de même s'appuyer la majorité absolue du PLD à la chambre basse du Parlement. S'il veut vraiment avoir les coudées franches, il lui faudra encore conquérir la majorité au Sénat l'été prochain, pour ne pas subir le "calvaire législatif" enduré par le PDJ durant trois ans.

Shinzo Abe a comme première priorité de relancer la croissance de la troisième puissance économique mondiale. Ecrasé par une dette publique de près de 240% (deux fois celle de la Grèce en pourcentage), le Japon est en récession, victime d'une conjoncture internationale morose et d'une monnaie nationale trop forte. Pour enrayer la lente descente de la troisième puissance économique du monde, Abe compte reprendre les recettes classiques de la droite nippone: grands travaux, planche à billet et emprunts à tout va. Une première rallonge budgétaire de quelque 100 milliards d'euros est prévue rapidement, afin notamment d'accélérer la reconstruction du nord-est dévasté par le tsunami de mars 2011 et de restaurer des infrastructures publiques vieillissantes.

Lu sur Reuters

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