Rachat de la Provence : l'avocat de Bernard Tapie juge infondée la demande d'enquête parlementaire<!-- --> | Atlantico.fr
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En rachetant les titres du pôle Sud du groupe Hersant medias, Bernard Tapie est accusé par ses détracteurs de vouloir faire son retour en politique.
En rachetant les titres du pôle Sud du groupe Hersant medias, Bernard Tapie est accusé par ses détracteurs de vouloir faire son retour en politique.
©Reuters

Contre-attaque

Le député socialiste Patrick Menucci souhaite déterminer si l'homme d'affaires a acquis dans des conditions loyales les journaux du groupe Hersant Médias dans le sud de la France.

Le rachat des titres Hersant par Bernard Tapie n'en finit plus de faire des remous. Mardi, l'avocat de Bernard Tapie et du groupe de presse a jugé infondée la demande d'enquête parlementaire du député socialiste Patrick Mennucci pour déterminer si l'homme d'affaires a acquis dans des conditions loyales les journaux du groupe dans le sud de la France. Dans Le Parisien, Me Maurice Lantourne affirme qu'il n'y a "aucun argent public d'engagé" et que "la proposition de Bernard Tapie était la plus crédible et la mieux-disante". L'avocat estime notamment que l'offre du groupe belge Rossel était "moins-disante et surtout impossible à mener à bien", car elle risquait d'aboutir à la perte des créances des banques.

Malgré ses dénégations, Bernard Tapie, ancien président de l'Olympique de Marseille, est soupçonné de vouloir se servir de ces titres, et notamment de La Provence, principal quotidien de la cité phocéenne, pour revenir en politique à l'occasion des municipales de 2014. Pour Patrick Mennucci, qui a dit la semaine dernière, dès l'annonce du rachat, que l'homme d'affaires avait toujours rêvé d'être maire de Marseille, les conditions de l'opération ne sont pas claires et doivent être étudiées par les parlementaires.

Il rappelle que les banques vont abandonner une créance de 165 millions d'euros sur GHM en échange d'une offre conjointe de 50 millions d'euros par Bernard Tapie et Philippe Hersant pour reprendre les journaux du sud de GHM, dont les très rentables Corse-Matin et Nice-Matin. Les groupes qui ont fait des offres concurrentes auraient selon lui été désavantagés, Bernard Tapie ayant pu disposer "d'informations privilégiées". Me Lantourne admet avoir connu l'administrateur judiciaire, Christophe Thévenot, qui avait fait un stage de quelques semaines dans son cabinet, mais assure que ce dernier n'avait aucun pouvoir de décision dans le dossier.

Patrick Mennucci affirme que sa demande d'enquête parlementaire a reçu un "accueil positif" du président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Selon Bernard Tapie, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a essayé de bloquer le rachat des journaux, ce qui est nié par l'exécutif. L'ancien ministre de François Mitterrand a répété dans de nombreux médias depuis vendredi qu'il n'avait plus d'ambitions politiques et qu'il avait tourné la page. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est réjoui samedi que les journaux de GHM continuent d'exister.

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