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Rédaction sur le suicide : les associations de parents d'élèves réclament le retour du professeur
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Le rôle de l'école

Un professeur de français, du collège de Montmoreau près d'Angoulême, qui avait demandé à ses élèves de 3e d'écrire une rédaction en se mettant dans la peau d'un jeune suicidaire a été suspendu temporairement lundi.

Alors que le professeur de français qui avait demandé à ses élèves de 3e d'écrire une rédaction en se mettant dans la peau d'un jeune suicidaire a été suspendu temporairement lundi, des associations de parents ont demandé ce mardi le "retour immédiat à son poste" de l'enseignant.

Dans un communiqué,  "les associations de parents d'élèves réunies", FCPE et Amicale des parents d'élèves, qui ont tenu lundi soir une réunion exceptionnelle, disent "soutenir totalement le professeur de français incriminé". Ils déplorent un déferlement médiatique "démesuré et inadapté", et soulignent qu'élèves comme parents "sont attachés à ce professeur et en apprécient les qualités".

Dans un autre communiqué diffusé ce mardi, le syndicat Sud Education Charente, lui aussi, affirme son soutien sans faille au professeur du collège de Montmoreau (Charente) suspendu à titre provisoire. Voici quelques extraits de ce texte : "L' école doit être un espace de liberté et de débat : dans quel cadre la question du suicide peut-elle être abordée si ce n'est pas là ? Rappelons que le ministère lui-même avait prévu d'introduire une initiation à la philosophie en classe de seconde. Y aurait-il maintenant des sujets tabous ? Ce n'est pas la première fois qu'une partie de l'institution scolaire aurait des difficultés avec ce sujet […]. Nous réaffirmons notre complet soutien à notre collègue, très apprécié pour ses qualités d'écoute et son ouverture d'esprit. Nous condamnons la décision de suspension prononcée à son encontre, qui, sous prétexte de protection, n'est en réalité qu'une mauvaise réponse apportée dans l'urgence par l'administration à la pression d'une partie de l'opinion. Nous demandons qu'elle soit levée immédiatement."

Le 22 octobre, les élèves du collège de Montmoreau s'étaient vu proposer le sujet suivant : "Vous venez d'avoir 18 ans. Vous avez décidé d'en finir avec la vie. Votre décision semble irrévocable. Vous décidez dans un dernier élan de livrer les raisons de votre geste. En dressant votre autoportrait, vous décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques évènements de votre vie à l'origine de ce sentiment."

Ce sont des parents qui avaient alors alerté le directeur de l'établissement et la direction d'académie. "Nous sommes révoltés que l'on puisse proposer ce genre de sujet à des enfants qui ont entre 13 et 14 ans", écrivaient les parents dans un courrier. L'enseignant du collège Antoine-Delafont de Montmoreau, une commune proche d'Angoulême, avait été reçu lundi par le directeur académique, qui lui avait notifié officiellement sa suspension provisoire, après révélation de l'exercice "tout à fait dérangeant" selon lui, proposé aux élèves de deux classes de 3e. Selon ce directeur, Jean-Marie Renault, la rédaction était "bien une mise en situation de suicide". La ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso avait jugé l'exercice "dangereux" s'il avait été lancé "sans accompagnement, sans contexte".

Lu sur Sud Ouest

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