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Bressols : il mange deux biscuits et se fait licencier...
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Abus de biscuit

A défaut d'obtenir la réintégration de cet homme de 49 ans, un mouvement de grève lancé vendredi a permis d'arracher une indemnité de 20 000 euros pour le salarié.

L'histoire est racontée par Pierre Fernandez, un délégué CGT. "Un homme de 49 ans, chauffeur de nuit, rentrant d'une tournée de livraison avec son responsable direct, avait mangé deux biscuits pris dans un paquet abîmé destiné à la casse, et avait été dénoncé par le responsable", explique-t-il. "Pour le licencier, on a ajouté à cette faute un refus d'accomplir une autre tâche prévue dans son contrat, alors que la demande ne lui était même pas parvenue", a ajouté le délégué syndical.

"Tout axer sur le biscuit c'est un raccourci, il y avait un ensemble d'éléments justifiant le licenciement", a indiqué le directeur de l'établissement, Guillaume de Vernon, en refusant de "s'étaler davantage sur le sujet". "Les règles sont parfaitement connues, la consommation de marchandises de l'entrepôt, quelles qu'elles soient, est interdite", a toutefois ajouté le directeur.

Les salariés de la base logistique Intermarché, qui emploie 250 salariés à Bressols (Tarn-et-Garonne), ont alors bloqué tous les camions vendredi contre le licenciement de cet homme.  A défaut d'obtenir la réintégration de cet homme de 49 ans, ayant trente ans d'ancienneté, le mouvement de grève a permis d'arracher une indemnité de 20 000 euros pour le salarié, licencié "pour faute grave" le 24 novembre sans préavis ni indemnité. Cet homme a accepté de signer cette "transaction", renonçant du même coup à un recours devant les prud'hommes.

A l'entrepôt de Bressols, spécialisé dans les produits "secs" (conserves, gâteaux, boissons) les paquets abîmés sont destinés à être reconditionnés ou jetés, et certains vont à la Banque alimentaire, selon le délégué syndical.

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