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Corse : Orsoni a "peur" pour sa vie et s'estime "condamné à mort"
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Stupeur et tremblements

L'ancien dirigeant nationaliste Alain Orsoni envisage de quitter le club de foot d'Ajaccio qu'il préside et même la France. Manuel Valls l'encourage à parler.

"Plus que de la peur, c'est du désespoir." Après l'assassinat de quatre de ses proches en trois ans et demi, Alain Orsoni craint désormais pour sa vie. L'ancien dirigeant nationaliste envisage de quitter la présidence du club de football de L1 Athletic Club Ajaccio (ACA) et même la France, a-t-il dit au Parisien. "Bien sûr que j'ai peur, parce que j'ai une famille, des enfants, une mère. Plus que de la peur, c'est du désespoir", a-t-il déclaré sur France Inter. "Je vis très mal [cette situation]. Je pense que je vais quitter l'ACA. Nous sommes dans une situation complètement folle", a-t-il ajouté.

Quatre proches d'Alain Orsoni ont été assassinés à Ajaccio depuis trois ans et demi, notamment l'avocat Antoine Sollacaro, ancien militant nationaliste comme lui et conseil de l'ACA, tué par balles le 16 octobre. Jacques Nacer tué mercredi était le secrétaire général de l'ACA. Il n'était "pas un intime", mais Alain Orsoni "l'appréciait", assure-t-il au Parisien. A travers cet assassinat, Orsoni, mis en examen depuis 2009 pour l'assassinat d'un membre du Petit Bar, une bande criminelle de la ville, estime qu'on le " condamne à mort". "Je suis devenu une cible prioritaire et je ne sais pas comment m'en sortir", confie-t-il. Le dirigeant de l'ACA déplore encore "les rumeurs qui courent sur [son] compte". "Aux yeux du citoyen lambda, Orsoni est quelqu'un qui sent le souffre", regrette-t-il.

Après la publication de ces interviews, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a interpellé Alain Orsoni vendredi matin sur RTL. Il "sait des choses alors qu'il parle", demande le ministre. "En Corse, les professionnels de l'immobilier, les notaires, les responsables des cercles de jeux se singularisent par leurs très faibles contributions en matière de déclarations et pourtant les infractions qui sont identifiées par Tracfin révèlent un lien entre ces secteurs et la criminalité organisée." "Quand je ne sais pas, je n'invente pas ! Je ne sais pas aujourd'hui qui arme les assassins et je ne sais pas qui sont les assassins", a aussitôt réagi Alain Orsoni.


Lu sur Europe 1

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