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Extradition d'Aurore Martin : Manuel Valls assure n'avoir pris "aucune décision"
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Manuel Valls et Christiane Taubira tentent de se défendre d'avoir joué un rôle dans l'arrestation et l'extradition en Espagne d'Aurore Martin.

Après avoir été attaqués par de nombreuses personnes sur leur rôle dans l'arrestation de la militante basque Aurore Martin, les ministres de l'Intérieur et de la Justice Manuel Valls et Chritiane Taubira se défendent en fin. Dans une interview publiée dans le journal Sud-Ouest ce dimanche, Manuel Valls, accusé de "provocation" et d'avoir osé ce que Nicolas Sarkozy n'avait pas fait en livrant aux autorités espagnoles Aurore Martin, qui encourt douze ans de prison, a déclaré n'avoir pris "aucune décision", ajoutant : "L’exécution du MAE [mandat d’arrêt européen] est une décision de la justice. La décision a été appliquée sous l’autorité du parquet général de Pau. Ce n’est pas du ressort du ministre de l’Intérieur que je suis". Le ministre dément par ailleurs toute opération policière ciblée, affirmant qu'"Aurore Martin a été arrêtée lors d'un contrôle routier habituel en cette période de vacances".

Même son de cloche du côté de Christiane Taubira qui explique dans un communiqué publié dans la journée de samedi que " la remise de Mme Martin à la justice espagnole s’est opérée dans le strict cadre du mandat d’arrêt européen", c'est-à-dire dans une "opération de juge à juge, où les autorités gouvernementales n’intervenant plus".

Pour rappel, les critiques s'étaient faites plus virulentes samedi alors des représentants de partis politiques, de syndicats et d'associations et des membres de la société civile avaient demandé au président français de donner plus de détails sur les conditions de l'arrestation ainsi que la remise à l'Espagne jeudi de la militante basque Aurore Martin. Laure Hardouin de la Cimade avait notamment déclaré : "En juillet 2011, François Hollande en vacances au Pays basque avait demandé la clémence à Claude Guéant concernant Aurore Marin. Que pense-t-il aujourd'hui de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls ?", avant d'ajouter : "Nous avions dénoncé l'application de ce MAE (mandat d'arrêt européen) pour un délit d'opinion lors du précédent gouvernement. L'orchestration de la remise à l'Espagne est inadmissible".

Les représentants du PCF, du NPA, du PS, du MoDem, de l'UMP, de partis indépendantistes basques, des syndicats CFDT, CGT cheminots, LAB (syndicat basque), ELA (syndicat majoritaire au Pays basque espagnol) et de la Ligue des droits de l'homme réunis sous la bannière du collectif Bake Bidea (Le chemin de la paix) avaient par ailleurs demandé qui avait initié l'arrestation et surtout pourquoi la France avait accepté la demande de l'Espagne.

Le Conseil constitutionnel pourrait être saisi comme l'a expliqué la sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques Frédérique Espagnac qui a estimé qu'"il est nécessaire que le gouvernement réponde, pour le bon-vivre en Pays basque", expliquant qu'ils vont "solliciter le gouvernement, intervenir auprès des autorités espagnoles par l'intermédiaire de notre ambassadeur et saisir le Conseil constitutionnel".

Lu sur L'Humanité

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