Affaire de Tarnac : et si un relevé de banque innocentait Yldune Lévy ?

L'affaire Tarnac rebondit. Alors qu'ils ont été mis en examen il y a près de quatre ans pour sabotage du réseau TGV en Seine-et-Marne, Julien Coupat et Yldune Lévy n'ont toujours pas abandonné et comptent bien prouver leur innocence. Un relevé de compte, révélé ce mercredi par "Le Canard enchaîné", pourrait bien être ce qu'ils attendaient. En effet, selon le relevé de compte dont l'hebdomadaire s'est procuré une copie, Yldune Lévy aurait retiré quarante euros à 2h44 la nuit du 8 novembre dans le quartier de Pigalle à Paris. Jérémie Assous, l'avocat d'Yldune Lévy, a ainsi expliqué au micro de France Info que "la version policière est totalement anéantie" ajoutant que "les policiers soutiennent qu'ils n'ont jamais quitté des yeux la voiture [dans laquelle ils transportaient Yldune Lévy et son époux Julien Coupat] dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 et qu'elle se trouvait à Trilport dans un premier temps puis à Dhuisy, c'est-à-dire à peu près à 45 kilomètres de Paris". "On peut penser qu'elle a prêté cette carte bancaire pour se faire un alibi [...] mais si ça avait été le cas, elle l'aurait immédiatement invoqué", a poursuivi l'avocat de la jeune femme, expliquant que "la version policière est fausse".

"Le Canard enchaîné" assure par ailleurs que les forces de l'ordre n'auraient jamais interrogé Yldune Lévy sur ce relevé de banque, qui n'aurait d'ailleurs été joint au dossier de la jeune femme que ces derniers mois, bien longtemps après les faits donc.

"Le Nouvel Observateur" indique toutefois que les policiers ne craignent pas vraiment cette nouvelle découverte et rappelle qu'une autre personne aurait très bien pu utiliser la carte d'Yldune Lévy, d'autant plus que la présumée terroriste n'a jamais nié être en Seine-et-Marne la nuit du 8 novembre.