Discours de Dakar : François Hollande et Macky Sall pour une reconnaissance morale de l'esclavage<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Discours de Dakar : François Hollande et Macky Sall pour une reconnaissance morale de l'esclavage
©

Page tournée

Pour les deux présidents, il s'agit maintenant d'être "capables, ensemble, de définir un développement partagé".

Il faut faire table rase du passé sombre et se tourner vers l'avenir : voilà en substance le message du discours de Dakar tant attendu de François Hollande, perçu comme une réponse à celui de Nicolas Sarkozy.

Lors d'une conférence de presse commune avec le président Macky Sall, le président françaisa exprimé vendredi sa "grande confiance" dans le Sénégal et l'Afrique qui, selon lui, "va devenir un grand continent émergent". "J'exprime ma grande confiance dans l'avenir du Sénégal et de l'Afrique", a déclaré François Hollande.

Doit-il y avoir demande de réparation pour les crimes d'esclavage ? "Je ne suis pas un militant du souvenir" a assuré Macky Sall : "On ne l'oublie pas(l'esclavage, ndlr) (...) mais ça ne doit pas être un facteur limitant pour nos projets de développement. La reconnaissance morale devrait suffire, c'est dans le partenariat que nous devrons nous épauler", a-t-il ajouté.

Pour François Hollande, il s'agit maintenant de mettre en place une coopération étroite : "la réparation n'est pas que morale, elle est aussi de savoir ce que nous voulons faire ensemble. Est-ce que nous sommes capables, ensemble, de définir un développement partagé". Le président français a souligné que l'actuelle ministre de la Justice, Christiane Taubira, a fait voter comme parlementaire une loi définissant l'esclavage comme un crime contre l'humanité.

Le président français s'est félicité de sa rencontre avec Macky Sall, une "rencontre importante parce qu'entre le Sénégal et la France c'est une histoire, une langue une culture que nous partageons, mais au-delà de l'histoire, de la langue qui nous unit depuis si longtemps, au-delà des personnalités, ce qui nous rassemble aujourd'hui c'est l'avenir".

"L'Afrique est un grand continent qui va devenir aujourd'hui un grand continent émergent", a-t-il dit et "la France sera au rendez-vous". "Il ne s'agit pas de générosité, il s'agit de solidarité et de compréhension de ce qu'est l'avenir du Sénégal et du continent", a affirmé François Hollande.

Le président français a prononcé à de nombreuses reprise le mot "histoire", sans doute pour se démarquer du discours de Dakar de Nicolas Sarkozy durant lequel ce dernier avait déploré que "l'homme africain" ne soit "pas assez entré dans l'histoire".

Il a également abordé le sujet de la Françafrique, un système selon lui révolu : "Les émissaires, les intermédiaires, les officines trouvent désormais porte close à la Présidence de la République française" a-t-il promis.


Lu sur Le Point

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !