Rétropédalage
La déchéance de la nationalité tombe
Gouvernement et députés de la majorité renoncent à l'étendre aux assassins de policiers.
La mesure était emblématique du projet de loi sur l'immigration. Elle avait même été au cœur du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, le 30 juin 2010. Adoptée en première lecture à l'Assemblée mais rejetée par le Sénat, la mesure visant à déchoir de la nationalité française toute personne l'ayant acquise il y a moins de 10 ans et reconnue coupable d'avoir porté atteinte à la vie d'une personne dépositaire de l'autorité publique ne passera pas lors du vote de la loi en deuxième lecture devant les députés.
68 députés de la majorité, notamment réunis autour de Jean-Louis Borloo et d'Hervé Morin, avaient appelé à voté contre. Ce matin, en commission des lois, François Fillon est allé dans leur sens en appelant la majorité à rester soudée : "Si on se divise, le texte ne sera pas voté et Claude Guéant n'aura pas les moyens de lutter contre l'immigration clandestine" a t-il déclaré, selon l'AFP.
Sur Causeur, le député UMP-Radical Laurent Hénard expliquait que le projet en question n'avait "aucune valeur dissuasive" et qu'il aurait introduit une "rupture grave de l'égalité entre citoyens". "Cette mesure sécuritaire inefficace est un symbole dont nous ne voulons pas", concluait-il.
Catherine Coroller, journaliste à Libération, explique sur son blog Hexagone que l'Elysée préfère aujourd'hui reculer sur cette disposition particulière pour mieux avancer sur la réforme du dispositif de la reconduite à la frontière.
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