Marseille : excédés, des riverains chassent des Roms<!-- --> | Atlantico.fr
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Un camp de Roms a été démantelé par des riverains jeudi à Marseille
Un camp de Roms a été démantelé par des riverains jeudi à Marseille
©Reuters

Levée de camp

Des familles de Roms installées près d'une cité de Marseille ont été contraintes de prendre la fuite après une action organisée des habitants.

"Nous en avions marre de ces gens. Il fallait absolument faire quelque chose. Nous ne nous sentions plus en sécurité" nous explique un homme sous couvert d'anonymat, qui a participé jeudi soir à "l'opération anti-roms" conduite par des habitants dans une cité de Marseille. Le campement a été délogé en fin d'après-midi, "sans violence" selon lui.

Les policiers sont arrivés sur place vers 19h00 afin de séparer une trentaine d'habitants mécontents et les familles roms, qui ont reflué avec caravanes et véhicules, laissant quelques affaires qui ont été incendiées dans la soirée. Cette action, révélée par le quotidien régional La Provence sur son site internet, était préméditée puisque ces habitants avaient informé les autorités, dont une élue des quartiers nord interrogée par l'AFP, de leur passage à l'acte si les roms ne quittaient pas les environs de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville.

Interrogée par l'AFP sur ces faits, Caroline Godard, membre de l'association Rencontres Tsiganes, s'est dite "effarée". "Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms", qu'ils accusaient d'avoir commis des cambriolages, a pour sa part déclaré à l'AFP Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Selon elle, des femmes s'étaient aussi plaintes que les Roms "salissent tout et essayent d'entrer dans les immeubles", dont certains sont en partie vides en raison d'une procédure de démolition en cours.

En présentant les modalités d'application locale de la circulaire interministérielle du 26 août sur la gestion des campements illicites, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait état récemment à l'AFP de la préoccupation des services de l'Etat à l'égard de ce genre de tensions.

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