Cécile Duflot : "être ministre, ça veut dire s'appliquer un principe de solidarité"

[Mis à jour à 20h25]

 Cécile Duflot a affirmé être solidaire du gouvernement tout en respectant la position des parlementaires de son parti.

"Je respecte la position des parlementaires et de mon parti parce qu'il faut en débattre", a-t-elle estimé. 

[Mis à jour à 20h24]

"Etre ministre, ça veut dire s'appliquer un principe de solidarité. Et de responsabilité. Mais ça n'interdit pas le débat".

"Ma position personnelle n'est pas intéressante. Quand on est membre du gouvernement, on exprime la position du gouvernement. C'est très clair: je soutiens les positions qui ont été prises par le gouvernement. La place d'une écologiste est d'être au gouvernement? Ma réponse est oui", a-t-elle répondu à David Pujadas.

[Mis à jour à 20h22]

"Ma réponse, elle est très simple, tant que je suis utile à ce gouvernement [....] ma place est au gouvernement", a déclaré Cécile Duflot sur le plateau de David Pujadas. 

[Mis à jour à 20h00]

Cécile Duflot, la ministre du Logement est sur le plateau du 20H de France 2. 

"La question de la participation" des ministres écologistes, Cécile Duflot et Pascal Canfin, "ne se pose pas", a indiqué Matignon. Ces deux ministres "font pleinement honneur au gouvernement", ont ajouté les services du Premier ministre.

Plus tôt dans l'après-midi, Cécile Duflot avait déclaré :"Je ne démissionnerai ni du gouvernement, ni d'EELV".La ministre du Logement s'était finalement exprimée après près de 48 heures de silence. Depuis samedi après-midi, quand Europe Ecologie-Les Verts a décidé de voter contre la ratification du traité européen, et pendant près de 48 heures, le ministre du Logement était restée muette. Son seul propos public ? Un tweet. "Méthode anti-stress : cuisiner un Chili le samedi soir à 22 heures…", avait-elle écrit sur le réseau social.

Daniel Cohn-Bendit qui a claqué la porte  "provisoirement" d'EELV, a par ailleurs demandé à Cécile Duflot de s'exprimer sur ses positions. "Pourquoi tu te caches? Pourquoi tu ne dis rien et tu préfères envoyer des tweets? Quand on veut être ministre, et quand bien même c'est la tempête, qu'on est isolé, il faut aller à la tribune et dire ce qu'on a à dire. Parle!", lui a-t-il lancé dans une interview à 20minutes.fr. 

François de Rugy, député d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s'était déjà exprimé en ce sens ce lundi matin sur Canal Plus. Il ne voyait même pas pourquoi il faudrait ouvrir un débat là-dessus. Pour lui, le traité budgétaire européen"ne fait pas partie du pacte majoritaire que nous avons passé avec nos amis socialistes". "Depuis que nous sommes au gouvernement, les journalistes guettent le moment du clash. Vous serez déçus, parce que nous sommes engagés dans la durée". Entre les Verts et les socialistes, il n'y aura donc pas de rupture sur l'approbation du traité UE, avait-il affirmé sur Canal Plus ce lundi matin.Pour François de Rugy, la ministre du logement, Cécile Duflot, et le ministre délégué au développement, Pascal Canfin pourront rester au gouvernement même après le vote négatif du conseil fédéral EELV. 

Pour le député EELV de Paris, Denis Baupin aussi les choses sont claires. Pour lui, "il n'y a pas à se poser la question chaque fois qu'on a un désaccord sur quelque chose de savoir si on doit rester ou pas au sein de la majorité".

Néanmoins, tout le monde n'est pas du même avis dans cette affaire. La porte parole du gouvernement, Najat Valaud-Belkacem a demandé ce matin sur BFMTV aux ministres et parlementaires écologistes de s'engager en faveur du traité budgétaire européen, malgré l'opposition de leur parti.  "Le principe du gouvernement, c'est la solidarité", a-t-elle estimé. Sur la même longueur d'ondes, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a appelé les écologistes à "être cohérents". Pour Laurent Fabius, le traité européen est ce qui va permettre à la France de s'en sortir. "Donc, vouloir s'en sortir sur le plan de l'économie et en même temps voter non, c'est ça qui pose un problème", a-t-il estimé. 

Par ailleurs, Le Monde daté du 25 septembre estime qu' "au nom de la cohérence de son action et du respect des électeurs, c'est à François Hollande d'en tirer les conséquences : il doit mettre fin aux fonctions des deux ministres d'EELV, Cécile Duflot et Pascal Canfin."