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DSK à Marrakech : "il manque des pilotes, au niveau mondial, au niveau européen"
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Invité à l'Université privée de Marrakech, l'ancien patron du FMI a donné sa vision de la crise, sans être encombré par des questions gênantes...

Dominique Strauss-Kahn était très attendu ce vendredi à Marrakech, pour une conférence mystérieuse, sans thème précis annoncé. Mais 300 personnes étaient attendues à l'Université privée. DSK s'est exprimé entre 9h00 et 12h00.

DSK s'est fait rare depuis un an et demi, mais a fait une exception pour le Maroc avec lequel il entretient de nombreux liens. Affectifs, d'abord, puisque l'ancien patron du FMI a grandi à Agadir. Professionnels, ensuite, puisqu'il est aussi un homme d'affaires, fréquent collaborateur des financiers marocains. Il s'était déjà déplacé à Yalta dis jours avant, dans le cadre d'un cycle de conférences.

DSK s'est finalement exprimé au Maroc au sujet des "pays émergents dans la gouvernance mondiale". Il a expliqué que la période de crise que le monde traverse est propice aux "mauvaises décisions" et à la "mauvaise gouvernance". Ainsi, dans la zone euro, le "furoncle" de la crise grecque s'est propagé en raison, notamment, d'un manque de décisions. "J'avais dit il y a un an à la télévision française que les Européens devaient accepter de payer et de répartir le coût [de la crise grecque]. Ils ne l'ont pas fait", explique Dominique Strauss-Kahn, qui regrette "trois ans"d'atermoiements et prédit que l'"absence de croissance européenne aura de graves conséquences, des troubles sociaux et politiques".

Sur un ton assez détendu et informel, le professeur d'économie a relaté sa vision de la crise et de la faillite des institutions, n'hésitant pas à nourrir son propos d'anecdotes personnelles. Il a en outre détaillé l'histoire du G20, créé par Bill Clinton alors qu'il était lui-même ministre de l'Economie.

Et de conclure que les temps ont changé, en mal, et que la politique mondiale manque de leaders : Aujourd'hui, il manque des pilotes, au niveau mondial, au niveau européen, juge DSK. Les rencontres ressemblent à des discussions au coin du feu."

Une intervention presque normale, donc, si le fantôme de l'affaire DSK ne planait pas en arrière plan. Car la direction de l'université avait prévenu les journalistes que "seules les questions des étudiants étaient autorisées". Une façon de contourner toute question malvenue sur les ennuis judiciaires et les affaires de moeurs qui touchent l'intervenant aux Etats-Unis et en France.

Lu sur Le Monde.fr

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