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Non-cumul des mandats : Le Foll veut une exception pour le Sénat, Bel y est opposé
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Débat

Les socialistes Rebsamen et Collomb se prononcent eux aussi pour une spécificité du Sénat.

La question du cumul des mandats ne cesse d'agiter les socialistes. Et ça ne risque pas de s'arrêter. En marge des Journées parlementaires du Parti socialiste à Dijon, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a en effet estimé qu'il "faut débattre" du non cumul des mandats, expliquant notamment qu'"il pourrait avoir une exception pour le Sénat". Le ministre a notamment déclaré : "Il faut une loi de réduction des cumuls mais faisons le dans l'ordre, il ne faut pas chercher à compliquer les choses mais il faut débattre. Quelle est la raison institutionnelle du Sénat ? Il pourrait y avoir une exception pour le Sénat. Si on applique partout de la même façon, quel est le rôle du Sénat ?".

Si d'autres socialistes comme François Rebsamen, président du PS au Sénat, ou encore Gérard Collomb souhaitent eux aussi une spécificité du Sénat, le président Jean-Pierre Bel voit les choses autrement. Le sénateur de l'Ariège a ainsi expliqué que "plus on spécialise le Sénat, plus on l'affaiblit. Il y a un débat, je ne suis pas pour une spécificité du Sénat y compris sur le statut des parlementaires".

Jean-Pierre Bel a par ailleurs ajouté : "Je suis pour le bicamérisme et des compétences législatives générales. Si demain vous dîtes 'le Sénat n'est plus le représentant des collectivités', ce n'est plus le même système, c'est un système à l'allemande", expliquant que "forcer le caractère spécifique du sénateur par rapport au député ne nous convient pas. En même temps, je veux discuter avec mes amis Rebsamen ou Collomb, je ne suis pas là pour trancher. Il y a un débat et c'est bien, le cumul ce n'est pas un tabou, mais je reste partisan d'un principe de non cumul". S'il n'est pas tabou, le débat s'annonce pourtant tendu.

Lu sur Le Figaro

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