Débat sur la récidive : Taubira a lancé "une conférence de consensus" <!-- --> | Atlantico.fr
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Christiane Taubira étudie de multiples pistes pour lutter contre la récidive
Christiane Taubira étudie de multiples pistes pour lutter contre la récidive
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Idée

Selon Christiane Taubira, il faut trouver des "réponses pénales efficaces" au problème de la récidive. La ministre de la Justice a donc lancé une "conférence de consensus".

Christiane Taubira se concentre sur le sujet de la récidive. Depuis quelques jours, la ministre de la Justice concerte les spécialistes du sujet. Mardi, elle a d'ailleurs lancé une "conférence de consensus". Elle vise à rechercher des "réponses pénales efficaces" à ce phénomène qui n'a pas été enrayé par de nombreuses lois ces dernières années.

La ministre de la Justice a installé dans la matinée le comité d'organisation de cette vaste consultation, qui doit durer cinq mois, lors d'une cérémonie devant des professionnels et parlementaires, mais fermée à la presse. Conduit par la présidente de la cour d'appel de Rouen, Nicole Maestracci, ce comité définira des questions adressées à divers experts ou intervenants de terrain et s'appuiera sur une comparaison entre expériences françaises et étrangères. Il désignera un jury qui, à l'issue de deux jours d'auditions publiques en février, élaborera des recommandations qui devraient alimenter un projet de loi annoncé fin août par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

"Nous allons essayer de déterminer ce qui marche ou ne marche pas, en regardant beaucoup ce qui se passe à l'étranger", a déclaré Nicole Maestracci, interrogée par l'AFP. "On ne résoudra pas tous les problèmes, mais on a un processus de travail rigoureux et participatif", afin de "déterminer les points qui font l'objet d'un consensus scientifique", a-t-elle expliqué.

Christiane Taubira, régulièrement accusée de "laxisme" par la droite, souligne que "les connaissances concernant les différents leviers d'action permettant de favoriser la réinsertion des personnes condamnées", et d'ainsi éviter la récidive, "demeurent insuffisantes" en France. La garde des Sceaux relève que "plusieurs pays étrangers ont expérimenté de longue date différentes formes de probation, de nouvelles méthodes d'évaluation des facteurs de risque de récidive et des facteurs de protection". Malgré de nombreuses lois anti-récidive sous la précédente majorité (peines plancher, rétention de sûreté...), le taux dit de "récidive légale" est passé de 3,9% en 2006 à 6% en 2010 pour les crimes, et de 7% à 11,1% pour les délits, selon la Chancellerie. 

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