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Mariage gay et homoparentalité : Taubira veut légiférer, les réactions s'enchaînent
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Agitation

Tandis que plusieurs politiques de droite dénoncent le projet, la gauche soutient Christiane Taubira, même si des questions restent ouvertes.

Le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels avaient divisé lors de la campagne présidentielle, ça risque bien de recommencer les prochains jours. La ministre de la Justice Christiane Taubira a en effet expliqué dans une interview publiée par le quotidien La Croix que le projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels leur permettra d'adopter "dans les mêmes conditions que les hétérosexuels". Les réactions ne se sont pas fait attendre. Après Christine Boutin, qui a assuré sur Europe 1 que "le match n'est pas du tout perdu" pour les opposants à ce mariage et qui a demandé un référendum sur le sujet, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a rappelé sur TV5 Monde que "d'une certaine façon, le référendum a déjà eu lieu il y a quatre mois, au moment de la campagne présidentielle. Est-ce que nous avons caché notre volonté de vouloir autoriser le mariage pour tous et le droit à l'adoption ? Non, au contraire, nous l'avons mis en avant". Jean-Christophe Cambadélis, qui est candidat à la succession de Martine Aubry au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste, a quant à lui estimé qu'il n'était pas nécessaire de "déranger les Français" avec un référendum.

Même les membres de l'UMP ont plus ou moins apporté leur soutien à Christiane Taubira. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la présidence de l'UMP, s'est ainsi déclarée "favorable à tout ce qui permet de donner sa légitimité à l'amour homosexuel", tout en se disant "réservée" sur l'adoption, ajoutant que ce qui la gêne dans le projet actuel est "qu'on nous fait un tout où il y a en même temps le mariage, la parentalité et la filiation".

Quant au maire d'Orange Jacques Bompard, qui appartient à la Ligue du Sud, un parti d'extrême droite, il demande une "clause de conscience" pour laisser la possibilité aux maires qui sont contre le mariage homosexuel de ne pas avoir à les célébrer. Il a ainsi expliqué qu'"on rentre dans le même domaine que le médecin qui veut ou ne veut pas pratiquer un avortement. Il me semble qu'il doit y avoir là la clause de conscience et si elle n'y était pas, ça signifierait que nous sommes dans un monde totalitaire".

Quant au ministère de la Famille, il nuance les propos de Christiane Taubira en précision qu'il ne s'agit que d'un "préprojet" ajoutant : "nous sommes au début des auditions. On ne peut préjuger de leur contenu. Au terme de ces échanges, un projet sera soumis à l'arbitrage du président de la République et du Premier ministre". Et l'Inter-LGBT, principal organisateur de la Marche des fiertés, de s'étonner que "ni l'Inter-LGBT ni les associations homoparentales [n'aient] été reçues à la Chancellerie".

Lu sur TF1 News

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