Tuerie en Haute-Savoie : le frère du père de famille abattu s'est présenté à la police<!-- --> | Atlantico.fr
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Un 4x4 suspect a été "vu par différents témoins" selon le procureur.
Un 4x4 suspect a été "vu par différents témoins" selon le procureur.
©Reuters

Drame

L'homme était activement recherché, et est soupçonné du meurtre de quatre personnes dont trois membres de sa famille britannique, tués par balles à Chevaline en Haute-Savoie.

[Mis à jour à 15h]

Deux informations judiciaires ont été ouvertes : l’une pour «assassinats» et l’autre pour «tentatives d’assassinats», selon le procureur de la République d’Annecy, Eric Maillaud. Un gendarme de Chambéry en charge du dossier va également se rendre à Londres, afin de rencontrer ses homologues britanniques. Selon le magistrat, «cela permet un cadre juridique plus facile pour collaborer avec les enquêteurs britanniques».

[Mis à jour à 11h50]

Claude Guéant a réagi sur LCI au sujet de la découverte tardive de la fillette de quatre ans restée huit heures cachée sur les lieux de la tuerie de Chevaline. Il a critiqué le dispositif d'enquête scientifique. L'ancien ministre de l'Intérieur voit dans cette découverte tardive les effets d'un "excès de centralisation" : "Sans doute avons-nous là une conséquence de l'excès de centralisation du dispositif". "C'est vrai que la gendarmerie nationale a de formidables moyens et de formidables militaires de police scientifique, mais ce sont des dispositifs très centralisés qui par conséquent, mettent du temps à arriver sur la scène du crime", a-t-il dit.

Mais au micro de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi matin, le Général Jacques Hebrard, commandant du Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale, avait expliqué au contraire que la scène du crime était gelée pour des raisons de procédure. Selon lui, le délai de déplacement de l'équipe scientifique de spécialistes de l'IRCG n'est pas à l'origine de problème : "les gendarmes sur les lieux n'ont pas attendu pour constater", mais la petite fille était cachée.

[Mis à jour à 11h30]

Le tabloïd Daily Mail cite le témoignage d'un voisin de la famille, Jack Saltman. Saad al-Hilli lui aurait parlé d'un «problème» et lui aurait demandé de surveiller sa maison. Souhaitant rester discret face à la presse, Jack Saltman a dit avoir expliqué à la police ce qu'il savait.

La fillette de quatre ans miraculée a été entendue à nouveau, sans toutefois donner beaucoup plus de précisions : «Elle a été réentendue hier soir, sans beaucoup plus de détails, si ce n'est des , cette peur, cette volonté de se dissimuler», a raconté le procureur, en rappelant qu'«il faut prendre avec une extrême prudence les déclarations d'une fillette traumatisée».

[Mis à jour à 10h40]

Le frère du conducteur du véhicule tué dans le massacre de Chevaline se serait présenté jeudi à la police britannique pour se disculper. Le frère de Saad al-Hilli est soupçonné du meurtre en raison d'un litige financier qui aurait opposé les deux hommes. Il s'est présenté dans un commissariat en Grande-Bretagne pour clamer son innocence. Le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, a indiqué n'avoir aucune "confirmation officielle" de cette information. D'après un ami de la famille prénommé Zaid, les deux frères ne se parlaient plus que par avocats interposés. Ils s'opposaient autour de l'héritage de leur père.

La fillette miraculée à quant à elle été réentendue par la police française.

Sur RTL, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a défendu les gendarmes qui enquêtent sur la tuerie, et auxquels il est reproché d'avoir trop tardé pour trouver la fillette rescapée cachée à l'arrière de la voiture.


Chevaline : "aucune faute" commise par les...par LeNouvelObservateur

Le ministre de l'Intérieur considère qu'ils n'ont commis "aucune faute" en gelant la scène du crime, et en ne remarquant pas pendant huit heures une fillette de 4 ans vivante, au milieu des morts. "Je ne participerai pas à ce type de polémique inutile et injustifiée", a déclaré Manuel Valls. "Je pense qu'il n'y a eu aucune faute", a insisté le ministre, qui a rappelé "que cette fillette a été retrouvée vivante". "Les gendarmes, les enquêteurs, les techniciens, les médecins ont accompli un travail de très grande qualité et je leur fais confiance pour poursuivre leur travail", a-t-il ajouté.

Le mystère plane toujours autour du drame désormais baptisé "tuerie de Chevaline", dans lequel quatre personnes ont trouvé la mort mercredi. Des analyses ADN sont en cours et des autopsies seront pratiquées ce vendredi pour déterminer dans quelles circonstances trois ressortissants britanniques et un père de famille de la région ont trouvé la mort.

Selon une source proche de l'enquête, le cycliste français aurait été touché de cinq balles. Les trois britanniques retrouvés morts dans leur voiture ont été atteints de deux balles. De nombreuses douilles ont été retrouvées sur les lieux du crime, provenant d'une arme de type pistolet automatique.

Un 4x4 suspect a été "vu par différents témoins" selon le procureur. Mais une habitante de Chevaline évoque une voiture blanche partant à vive allure. 

Si le scénario et les raisons du crime restent inconnus, la presse britannique évoque plusieurs hypothèses. Celle d'un tueur à gages, d'abord. La précision des tirs - les victimes ont été tuées d'une balle en pleine tête - laisse penser que le tueur était en effet un professionnel.

Une autre hypothèse évoque un règlement de compte familial : le meurtre aurait été commandité par la frère du père de famille britannique, qui aurait assassiné son frère en raison d'un différent financier autour d'un héritage.

Enfin, certains médias affirment que le père assassiné était connus des services de renseignement britanniques. Il aurait été placé sous surveillance en 2003 en pleine intervention des États-Unis en Irak, son pays d'origine. L'homme de 50 ans, ingénieur en aéronautique, possédait plusieurs entreprises de nouvelles technologies, et avait travaillé dans le domaine des nanotechnologies et celui les satellites. 

La quatrième victime, un cycliste, était un jeune père de famille habitant la région. Il se serait retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. En déplacement à Londres jeudi, François Hollande avait déclaré que "tout sera fait" pour retrouver le ou les coupables.

Parallèlement, le débat fait rage au sujet de la découverte d'une des deux petites filles rescapées, retrouvée seulement 8 heures après le drame car elle était cachée à l'arrière de la voiture. La raison d'un tel délai ? Les précautions extrêmes prises par les policiers, qui évitent d'intervenir sur la scène du crime pour préserver tous les indices, en particulier balistiques. La scène de crime a donc été analysée longuement sans ouvrir la voiture. Le survol d'un hélicoptère munis d'un détecteur de chaleur n'avaient pas permis de détecter la fillette de 4 ans.  Selon le procureur elle "a dit qu’elle a entendu des bruits, des cris et qu’elle avait eu peur, mais dans ces bruits il y a aussi l’intervention des services d’enquête", a précisé le procureur.

La fillette de 7 ans grièvement blessée serait quant à elle sortie d'affaire, mais reste dans un coma artificiel et doit être réopérée.

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