Lyon : expulsion d'un campement de Roms à Saint-Priest

180 Roms étaient installés depuis plusieurs mois sur un terrain de la commune de Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, selon des militants associatifs. Une opération de police a eu lieu ce mardin matin pour les déloger. 

Ils n'étaient plus mardi matin que 121 dont 74 adultes et 47 mineurs selon la préfecture de Rhône. Cette expulsion fait suite à une décision de justice. Le terrain appartient à une société privée et selon une source proche du dossier, la mairie de Saint-Priest était favorable à cette expulsion. Ce vaste terrain de la banlieue lyonnaise est proche de l'usine Renault Trucks et du parc de Parilly. Des contrôles d'identité ont été effectués sur place et de nombreux véhicules de police stationnaient aux abords du terrain. 

"Ces Roms se sont regroupés là depuis plusieurs mois, après avoir déjà été expulsés de droite et gauche, il y a plein d'enfants et de nouveau-nés", a expliqué à l'AFP Gilberte Renard, une militante d'un collectif de soutien aux enfants des squats et membre de la Ligue des droits de l'Homme (LDH). Selon cette dernière, "les policiers contrôlent les papiers et visitent toutes les tentes".

Selon Jean-Philippe, un autre militant associatif, "il s'agit du plus gros campement" de la région. "C'est aussi un terrain privé frappé d'une mesure d'expulsion. La mairie de Saint-Priest voudrait y construire des immeubles", a-t-il ajouté, se disant "scandalisé" car ces Roms "sont cachés et ne gênent personne".

La veille, lundi, une opération de ce type était menée à Evry, ou 70 Roms étaient installés le long des voies ferrées.