Un médecin chinois accuse la France de dopage massif

Chen Zhanghao, principal responsable médical chinois aux Jeux de Los Angeles en 1984, de Séoul en 1988 et de Barcelone en 1992, a reconnu avoir testé des hormones, des stéroïdes et le dopage sanguin sur une cinquantaine d'athlètes. Dans un entretien au quotidien australien Sydney Morning Herald, il a déclaré a propos des hormones : "Nous les avons testées en premier, mais avons jugé qu'elles n'étaient pas efficaces". Mais les médecins sportifs ont persévéré : "Nous avons ajouté de l'hémoglobine après avoir constaté qu'elle était basse (chez certains athlètes) et aussi des hormones androgènes".

Mais il n'en reste pas là dans les révélations. Le médecin affirme pour sa défense que la pratique était monnaie courante, y compris dans l'hexegoane : "Les Etats-Unis, l'Union soviétique et la France les utilisaient également, alors nous avons fait comme eux", a ajouté Chen, qui a pris sa retraite en 1992. "Alors vous pouvez condamner la Chine, mais pas les Etats-Unis ou l'Union soviétique?"

Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Denis Masseglia, a répondu samedi à ces accusations : "soit les Chinois ont des preuves et ils les amènent, soit ils se taisent". "C'est difficile d'avoir du crédit quand on avoue soi-même avoir été dans un système de dopage organisé". Selon M. Masseglia, c'est la première fois que des accusations de ce genre sont formulées à l'encontre de la France. 

Une autre ancienne responsable médicale chinoise, Xue Yinxian, avait déjà affirmé vendredi au même journal australien que les athlètes chinois, notamment ceux participant aux jeux Olympiques, étaient soumis à un système de dopage organisé par l'Etat dans les années 1980 et 1990.