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Crise : certains Portugais proposent d'être payés en nature pour leur travail
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Dernier recours

Les Portugais particulièrement touchés par la crise sont prêts à échanger leur travail contre de la nourriture.

António et Lídia sont deux Portugais qui subissent la crise de plein fouet. Désespérés, ils en sont réduits à échanger leur  travail contre de quoi manger. Ils ont témoigné dans Courrier International.

Une situation de semi-esclavage, selon Joaquim Dionísio, avocat spécialiste du droit du travail et membre de la direction du principal syndicat portugais : "On est en train d'assister à une régression civilisationnelle. Avec la crise, les cas de semi-esclavage augmentent",

Le jeune António Santos, 24 ans, a tout perdu : son emploi, son logement… Il a donc déposé des annonces sur plusieurs sites internet, proposant de travailler « gratuitement » : «J'ai vraiment besoin de travailler, même si c'est seulement en échange de nourriture et d'un endroit où dormir", explique le jeune homme, qui a une formation professionnelle en commerce.  Malgré tout, ses propositions restent en général sans réponse…

Même schéma pour Lidia, arrivée d'Angola il y a dix ans, mère de plusieurs enfants et financièrement en détresse depuis l’augmentation des tarifs des transports en commun. Elle a donc publié une annonce en février proposant de s'occuper d'enfants, de personnes âgées, ou de faire du ménage en échange de nourriture. 

Or, ces situations précaires favorisent les dérives des escrocs et autres exploiteurs, selon Fausto Leite, spécialiste en droit du travail : "Les abus sont quotidiens. Dans la pratique, on trouve de tout. Ces cas sont symptomatiques d'un désespoir criant", ajoute-t-il. Selon les derniers chiffres de la Sécurité sociale, près de 300 000 demandeurs d'emploi n'ont pas d'allocations de chômage au Portugal.

Lu sur Courrier International

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