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Ben Ali de nouveau condamné à perpétuité
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Tunisie

L'ancien président tunisien est impliqué dans le meurtre de 43 manifestants durant le soulèvement populaire qui a fait chuter son régime.

La condamnation a été prononcée par le tribunal militaire de Tunis.

Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali a été condamné par coutumace à la prison a perpétuité pour complicité de meurtre de 43 manifestants durant le soulèvement populaire qui a causé sa chute, a indiqué le juge Hedi Ayari. Il s'agit de sa sixième condamnation.

L'ancien chef d'Etat a été mis en cause avec une quarantaine de responsables de son régime, dont le général Ali Seriati, ancien chef de la sécurité présidentielle condamné à 20 ans de réclusion, ainsi que deux ex-ministres de l'Intérieur, Rafik Belhaj Kacem, condamné à 15 ans, et Ahmed Friaa, qui bénéficie, lui, d'un non-lieu.

Les familles des victimes ont réagi avec colère face à ce verdict, le jugeant trop clément. "Tous les coupables méritent perpétuité", ont scandé le groupe de proches présents au procès.

"Nos enfants ne sont pas des insectes pour que quelques coupables soient condamnés à cinq ans de prison seulement, on va se venger, et on ne va pas se taire et on ne va pas rester les bras croisés", s'est écriée Saïda Sifi, la mère d'un jeune homme de 19 ans tué pendant le soulèvement.

A l'issue du verdict, la présidente de l'Association des familles des martyrs, Lamia Farhani s'est précipitée sur la soeur d'un accusé qui clamait l'innocence de son frère, un sous-lieutenant condamné. "Il n'y pas de droit, il n'y pas de justice", a crié Mme Farhani.

Le président déchu a déjà été condamné à de lourdes peines, également pour la mort de manifestants. Mi-juin, il a écopé d'une peine à perpétuité prononcée par le tribunal militaire du Kef (ouest) pour sa participation à la sanglante répression à Thala et Kasserine, deux villes du centre du pays emblématiques de la révolution tunisienne.

Il avait également été condamné à 20 ans de prison pour "incitation au désordre, meurtres et pillages sur le territoire tunisien", à 35 ans de prison pour malversations et détournement de fonds, à quinze ans et demi pour détention de stupéfiants, d’armes et d’objets archéologiques, et à 5 ans pour des faits de torture commis en 1991.

Au total, plus de 300 personnes ont trouvé la mort au cours de la révolution tunisienne. Celle-ci a débuté le 17 décembre 2010 et s'est terminée le 14 janvier 2011 à la fuite de Ben Ali vers l'Arabie saoudite.

Lu sur Le Nouvel Obs

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