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Jean-Marc Ayrault : "La maîtrise des dépenses publiques est indispensable, mais elle ne sera pas suffisante"
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Rigueur ?

L'Assemblée nationale a voté la confiance au gouvernement Ayrault par 302 voix sur 527 exprimées.

Mis à jour 20h5

L'ancien Premier ministre François Fillon a expliquait au Grand Journal de Canal+ qu'on avait assisté avec le discours de son successeur "à l'annonce d'une catastrophe économique et sociale".

"On est en France et en Europe dans une situation économique déjà extrêmement fragile, on est sur une pente glissante et c'est le moment que le gouvernement choisit pour, grosso modo, ne pas baisser la dépense publique", a ajouté le député de Paris.

Mis à jour 20h00

L'Assemblée nationale a voté la confiance au gouvernement Ayrault par 302 voix sur 527 exprimées.

Mis à jour 19h35

Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé dans une interview sur Public-Sénat suite à la déclaration de politique générale du Premier ministre que "c'était la rigueur avant l'arrivée de François Hollande, c'est la rigueur après".

"Pour la première année depuis 1984, le pouvoir d'achat des Français va baisser dans les ménages ; les salaires des fonctionnaires (...) sont bloqués depuis deux ans, ça va être la troisième année. Ce sont des mesures de rigueur, moi je n'ai pas peur des mots", a-t-il poursuivi.

Mis à jour 19h00

Sans surprise, la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a salué le discours "de la crédibilité", "de la responsabilité", "de la justice", "du progrès", et "de la réconciliation" de Jean-Marc Ayrault.

Elle a ajouté que le Premier ministre avait "avec beaucoup de force et de détermination fixé à la France le cap de la sortie de crise et de l'après-crise".

Ségolène Royal a parlé d'un discours "qui a donné aux Français des raisons de croire et d'espérer dans un avenir meilleur".

Nadine Morano a quant à elle critiqué sur son compte Twitter la déclaration de Jean-Marc Ayrault : "le discours de Jean-Marc Ayrault un long fleuve pas tranquille pour la France : impôts, dépenses publiques, etc ça v tanguer pour le pays"

Mis à jour 18h56

Le Front national a estimé dans un communiqué que le discours du Premier ministre"aura été un exercice long et fastidieux d'alignement de poncifs et de slogans creux", ajoutant que "le Premier ministre a refusé le mot rigueur, et pourtant c'est bien le seul avenir qu'il propose à nos compatriotes, suivant en cela le modèle ruineux des pays de la zone euro".

Mis à jour 18h53

Jean-Louis Borloo Député NC du Nord, président du groupe UDI à l'Assemblée, a déclaré suite à la déclaration de politique générale donnée par Jean-Marc Ayrault : "Opposition nous sommes, mais il pourra nous arriver que lorsque l'intérêt national sera en jeu sur un certain nombre de points comme la formation professionnelle, dont vous n'avez pas parlé, eh bien nous puissions vous donner un soutien particulier."

Le président du groupe centriste UDI a toutefois critiqué le discours du Premier ministre, notamment sur la question écologique, "fruit d'un rapport de force politique" préjudiciable selon lui.

Le président des députés UMP, Christian Jacob, a quant à lui jugé que la politique du gouvernement était "dangereuse pour le pouvoir d'achat" des Français, ajoutant "vous voulez redresser l'industrie. Vous allez l'asphyxier et la condamner".

Mis à jour 18h50

Gilbert Collard Député apparenté FN du Gard, a quant à lui déclaré : "J'ai eu le sentiment d'avoir affaire à un discours de schizophrènes, pas d'austérité mais en même temps on sent qu'il cache dans sa poche une énorme seringue à purge et que la purge, elle va faire mal, très mal."

Mis à jour 17h18

Le député écologiste Noël Mamère, qui avait un temps menacé de s'abstenir, votera finalement la confiance au gouvernement Ayrault, croit savoir Thierry Mael, du Nouvel Observateur.

Jean-François Copé se dit lui "très déçu" de ce "discours interminable" truffé de "formules extrêmement générale là où nous attendions des annonces concrètes", se demandant : "Qu'est-ce qu'il manquait dans ce discours ? Tout simplement du courage !"

Mis à jour 17h15

Peu de temps avant le discours de Jean-Marc Ayrault, la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann a réagit aux recommandations de la Cour des comptes annoncées lundi. Elle a notamment déclaré "le gouvernement n'est pas à la botte de la Cour des comptes". Elle a également reproché aux sages de la rue Cambon de dicter au gouvernement une politique à suivre "à la place des Français".

Mise à jour 16h40

"La France c'est plus qu'une histoire, elle est une idée de la condition humaine. C'est une valeur que les marchés ne prendront jamais en compte." finit-il par dire, terminant son discours de politique générale devant l'Assemblée, largement ovationnée par la majorité et huée par l'opposition.

Mise à jour 16h35

"La situation de notre pays, comme celle de l'Europe est préoccupante. Le redressement prendra du temps, ce sera difficile mais nous réussirons", déclare le Premier ministre, ovationné par l'Assemblée. "Oui, j'ai confiance dans nos atouts, dans ce que nous sommes". "Nous mettrons tout en œuvre pour que le démocratie trouve sa pleine souveraineté vis à vis des marchés financiers".

Mise à jour 16h30

Laurent Fabius, qui lit la déclaration de Ayrault au Sénat, a déjà terminé !

Mise à jour 16h22

Le Premier ministre revient sur la mariage et l'adoption au homosexuels possibles dès le premier semestre 2013. Les questions de parité sont aussi évoquées. "C'est d'abord au sein de l'entreprise que nous voulons bousculer ces conservatismes. Le gouvernement fixera un calendrier pour que l'égalité salariale entre les hommes et les femmes soit menée avec des résultats."

Le Premier ministre s'intéresse ensuite à l'immigration. "La lutte contre l'immigration irrégulière sera menée avec fermeté". Il annonce qu'"aucun enfant, aucune famille ne sera placé en centre de rétention". Les délais de réponses de droit d'asile seront aussi très largement réduits.

Le gouvernement français proposera aussi l'ouverture du droit de vote pour les élections municipales aux étrangers résidant en situation régulière depuis au moins 5 ans, explique le Premier ministre. Sans majorité des deux tiers au Parlement, le gouvernement pourrait faire passer cette réforme par référendum, sauf accord avec le centre droit.

Mise à jour 16h15

Ayrault évoque l'indépendance de la justice "garantie par la réforme du Conseil supérieur de la magistrature soumis en 2013 au Parlement".

Il passe à la solidarité, et une concertation sur les retraites qui tiendra "bien sûr" compte de la pénibilité du travail.

"Un plan de lutte contre la grande pauvreté sera aussi engagé sans retard".

Mise à jour 16h10

Ayrault présentera un projet de loi "sur la moralisation des partis politiques". Il sera aussi mis fin au cumul entre un mandat de parlementaire et l'exercice de fonctions exécutives locales dès 2014.

Mise à jour 16h03

Ayrault revient longuement sur l'éducation, les moyens supplémentaires qui seront donnés...

"La jeunesse est notre priorité". "C'est le sens du pacte générationnel. Le service civique sera développé".

"L'engagement de créer les 60 000 postes sera respecté", selon Ayrault. "Il y aura 1.000 professeurs recrutés dans l'urgence dès 2012. 60.000 postes créés d'ici 2017", explique-t-il.

Le Premier ministre évoque longuement la question du logement. Un décret encadrant les loyers dans les villes où les tensions sont les plus fortes sera adopté avant la fin du mois. Les communes qui ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social (loi SRU) verront leur pénalités multipliées par 5, annonce Ayrault. Ayrault promet également la construction annuelle de 500 000 logements, dont 150 000 logements sociaux.

Ayrault évoque aussi une "économie verte" qui sera "une composante du redressement productif". "Nous mettrons en place une tarification progressive" pour le gaz, l'électricité et l'eau.

Mise à jour 15h58

Le Premier ministre revient sur la relation franco-allemande "qui demeure le socle de la construction européenne".

"C'est en pensant à la jeunesse" que le Premier ministre conduira l'action de son gouvernement.

Mise à jour 15h55

Ayrault revient sur les divisions au sein de l'Europe. "L'Europe est une puissance fragmentée. C'est cette solidarité imparfaite qui soumet chacun de nos pays à la spéculation". "L'heure est revenu de réorienter le projet européen. Il faut retrouver l'audace des fondateurs", ajoute-t-il. Il explique toutefois que l'élection de François Hollande "a fait bouger les lignes" revenant sur le sommet de Bruxelles. En Europe, "une étape a été franchie, celle de l'intégration solidaire".

Le Premier ministre évoque donc les avancées du dernier sommet européen, avec "le pacte de croissance", l'"union bancaire en marche", et "la taxe sur les transactions financières".

Mise à jour 15h52

Ayrault a annoncé que le gouvernement ramenait ses prévisions de croissance à 0,3% en 2012, contre 0,7% prévu jusqu'à présent.

Pour 2013, "la prudence et la sincérité nous conduisent à anticiper une croissance de l'ordre de 1,2%", contre 1,7% auparavant.

Mise à jour 15h45

Pour répondre aux critiques, Ayrault martèle : "Je revendique le sérieux (budgétaire), je refuse l'austérité".

Ayrault évoque "un plan de reconquête industriel avec pour ambition de repositionner la France aux meilleurs niveaux mondiaux".

"Mon gouvernement entend mettre un terme à ce décrochage (industriel)"." Des mesures seront prises pour lutter contre les plans sociaux abusifs. La compétitivité structurelle est une des clefs du redressement", selon le Premier ministre.

Il annonce aussi la hausse des moyens de Pôle emploi dès cet été.

Mise à jour 15h42

La séance reprend après que le Premier ministre ait évoqué des hausse d'impôts et ait expliqué qu'il réfuté le terme de "rigueur".

Le collectif budgétaire "reviendra sur l'allègement des droits de succession de l'ISF, sur l'exonération de charges sur les heures supplémentaires" et "mettra à contribution les grandes entreprises, notamment bancaires et pétrolières", annonce sans surprise le Premier ministre.

"Les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées", explique Ayrault. "Sera abrogé dans ce collectif la hausse de la TVA programmée par le précédent gouvernement pour le 1er octobre". Applaudissements de la majorité. "La TVA sur le livre sera ramenée à 5,5%". et "l'impôt sur le revenu sera rendu plus juste, plus progressif. Les niches fiscales seront donc plafonnés. Le taux d'imposition des contribuables aisés ne peut plus être inférieur à la majorité des Français." "Les revenus du capital seront imposés aux mêmes niveaux que ceux du travail". Pour les plus aisés, une nouvelle tranche d'imposition à 45 % sera créée. Pour les revenus supérieurs à un million d'euros, une nouvelle tranche d'imposition à 75% sera instaurée

Mise à jour 15h40

Claude Bartolone suspend la séance deux minutes après un incident - un brancard est introduit dans l'Assemblée - et demande aux parlementaires de s'écarter pour laisser les huissiers intervenir. Un député socialiste est évacué mais arrive à se tenir debout.

Mise à jour 15h33

Le Premier ministre évoque les fonctionnaires.

"J'adresse à tous les fonctionnaires de l'Etat le respect et la confiance"."Les effectifs de l'Etat connaîtront une stabilite globale alors que le précédent gouvernement les détruisait massivement". L'opposition hue le Premier ministre.

Ayrault évoque "une loi de déprogrammation" qui envisagera "un retour à l'équilibre à l'horizon 2017".

Il explique ensuite que "de nouvelles recettes fiscales seront mobilisées. La volonté de ce gouvernement est de solliciter d'abord ceux qui juste ici ont été exonérés de l'effort collectif". Il ajoute que dès mercredi "le projet de loi des finances rectificatif tirera les conclusions de l'audit réalisé par la Cour des comptes".

Mise à jour 15h29

Ayrault évoque la réforme fiscale, le redressement productif, la priorité donnée à la jeunesse, une nouvelle étape de la décentralisation, à l'écologie et à la culture. "Je pense au redressement productif, à la priorité donnée à la jeunesse, à une nouvelle étape de la décentralisation, à l'écologie et à la culture", expliquant que "la première erreur est de vouloir imposer d'en haut et dans la précipitation". Le Premier ministre revient ensuite sur l'importance de la justice, "un facteur de progrès" selon lui.

Mise à jour 15h24

Les travaux de la conférence sociale se porteront sur 7 sujets majeurs dont l'emploi, la formation, la sécurisation des parcours professionnels, la qualité de vie au travail, le redressement productif, le rôle du service public.  "Tous sera mis sur la table, rien ne sera tabou", explique-t-il. "D'autres concertations suivront sur les priorités du quinquennat".

Le Premier ministre revendique aussi devant l'Assemblée une gouvernance qui s'établit sur le long terme. Sa politique ne se fera pas "en 100 jours" mais "en cinq ans". Il ajoute que "deux phases se succéderont: la première sera celle des réformes de structure", qui "permettront de renouer avec la croissance".

Mise à jour 15h20

Lorsqu'il évoque les paradis fiscaux, Ayrault se fait applaudir par l'Assemblée par la majorité.

"Je ne suis pas l'ennemi de l'argent, mais je ne considère pas les gens auxquels je parle en fonction de leur patrimoine ou de leurs revenus". "A tous les niveaux, le gouvernement se donne les moyens de lutter contre la fraude et l'évasion fiscale", déclare-t-il.

Mise à jour 15h17

L'opposition hue le Premier ministre qui continue toutefois son discours. En effet, Jean-Marc Ayrault a critiqué à demi-mot le gouvernement précédent.

Mise à jour 15h15

Jean-Marc Ayrault revient longuement sur la dette, expliquant que "le poids de la dette est devenu écrasant". Il souligne son propos par des chiffres; ajoutant : "Cette situation, je ne l'accepte pas".

"Parce que la dette c'est moins d'écoles, moins d'hôpitaux, moins de transports publics. (...) Parce que la dette, c'est ce que nous léguerons aux générations futures si nous n'agissons pas. Mon gouvernement sera celui de la responsabilité face à la jeunesse."

Il affirme qu'il veut réduire "l'endettement public". "Nos difficultés peuvent être surmontées. Non nous ne renonçons à rien. Non et non. La majorité n'a pas été élue pour trouver des excuses, mais des solutions et la mise en œuvre de ses solutions. Je veux dire aux Français la vérité, je veux qu'ils soient juges de ce que nous faisons. Je le ferai régulièrement".

Il explique également que : "La maîtrise des dépenses publiques est indispensable, mais elle ne sera pas suffisante".

Mise à Jour 15h13

Le Premier ministre évoque la crise et ses difficultés, déclarant qu'"a chacune et à chacun de faire preuve de responsabilités (...) au milieu d'une crise sans précédent qui menace de nous faire perdre notre modèle social et républicain", après avoir soulevé la question de la jeunesse en expliquant notamment que "ce gouvernement allie les talents de la jeunesse et de l'expérience. Il est aux couleurs de la France. (...) En vous regardant, j'observe aussi le changement".

Mise à jour 15h10

Ayrault déclare : "Je viens devant vous chargé d'une mission particulière, celle que m'a confiée la président de la République : conduire le redressement de notre pays dans la justice".

Mise à jour 15h05

Le Premier ministre prend la parole et rend hommage "à tous les Premiers ministres" qui sont venus avant lui faire leurs discours de politique générale.

Mise à jour 15h00

L'Assemblée fait une minute de silence au député Olivier Ferrand qui vient de décéder.

Sa déclaration devrait être emprunte de rigueur. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault va tenir ce mardi son discours de politique générale devant le Parlement. L'enjeu : convaincre les contribuables que les économies ne se feront pas au détriment des plus pauvres. "Les classes populaires et les classes moyennes seront préservées. Parallèlement, la dépense sera maîtrisée", rappellent les services du Premier ministre dans un communiqué publié lundi matin.

Les premières décisions seront dévoilées mercredi lorsque sera présenté le projet de budget rectificatif pour 2012, en conseil des ministres. L'idée : trouver 7 à 8 milliards d'euros de recettes supplémentaires d'ici fin 2012. La Cour des comptes avait fait état lundi, d'un manque de 6 à 10 milliards d'euros sur les recettes pour réduire le déficit public à 4,4% cette année.

La TVA ne devrait pas augmenter. "Le projet de loi de finances rectificative ne prévoit pas de hausse de TVA, au contraire nous revenons sur la hausse de la TVA prévue par le gouvernement précédent, c'est-à-dire que nous rendons 11 milliards d'euros que ce projet prévoyait de prendre dans la poche des consommateurs", a dit Jérôme Cahuzac après une rencontre avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Le budget rectificatif devrait également annuler les baisses d'impôt décidées par Nicolas Sarkozy et créera de nouvelles taxes. A prévoir : une taxe sur les stocks pétroliers, une hausse sur la taxe systémique des banques, une taxe sur les transactions financières ou encore un relèvement de l'impôt sur la fortune (ISF).

L’État, qui dépense environ 350 milliards d'euros par an, sur une dépense publique totale d'un millier de milliards, est responsable de la quasi-totalité du déficit public, avec un besoin de financement de 90 milliards d'euros l'an dernier. Il est endetté de presque 1.400 milliards d'euros, sur une dette publique totale de près de 1.800 milliards fin mars, le reste de la dette étant contracté par la Sécurité sociale et les collectivités locales.

Les députés du Front de gauche ont également annoncé leur intention de s'abstenir lors du vote de confiance demandé par le premier ministre. Ils ne voteront pas contre afin de "combattre la droite et l’extrême droite", a indiqué ce matin sur France 2 Marie-George Buffet, l'ex-numéro du Parti communiste.

Lu sur TF1 News

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