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Plus un homme tarde
à être père, plus ses enfants vivraient longtemps
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Papa gâteux

C'est en tout cas ce que révèle une étude américaine.

Faut-il attendre pour avoir des enfants ? Une étude scientifique américaine révèle en tout cas que lorsqu'un homme avance dans l'âge, il transmet à sa descendance la capacité de vivre plus longtemps. Comment ? En lui fournissant des télomères plus longs. Les télomères sont des morceaux d'ADN situés à l'extrémité des chromosomes, qui protègent le génome et l'information qu'il contient. Lors de chaque division, les télomères se raccourcissent un peu plus jusqu’à ne plus exercer leur rôle. Ainsi, on remarque que leur longueur permet de donner une idée sur le temps qu’il reste à vivre.

Des chercheurs de la Northwestern University (Illinois) viennent ainsi de découvrir que les enfants nés de pères âgés héritent de télomères plus longs que ceux conçus par des pères plus jeunes. Conséquence: une espérance de vie en théorie plus importante.  

A l'origine de ce constat, une étude qui a porté sur 1.779 Philippins nés entre 1983 et 1984. Pendant la grossesse, des cellules fœtales circulant dans le sang veineux de la mère ont été récupérées. L’ADN de chacun des enfants, et plus précisément la longueur des télomères, a été définie. Dernière étape, établir la corrélation entre ces informations et l’âge du père.

L’analyse des données est implacable : la longueur des télomères chez l’enfant augmente avec l’âge du père. Ce processus traverserait même les générations car l’âge du grand-père paternel revêt lui aussi de l’importance. 

Cependant, le mécanisme physiologique sous-jacent reste mystérieux. Le travail fait l'impasse sur une question pourtant fondamentale : les générations nées de pères âgés survivent-elles réellement plus longtemps ? La longueur des télomères est un indice mais pas un indicateur fiable à 100 %. De plus, de nombreuses études soutiennent l’idée que la paternité tardive accroît les risques de problèmes de santé pour l’enfant (maladies congénitales, etc).

En effet, les probabilités de mutations et de dommages sur l'ADN augmentent avec le temps, affectant alors négativement la qualité du sperme.  En résumé, rien ne prouve que des télomères plus longs suffisent à compenser un génome moins bon… Et même les auteurs de ce travail le reconnaissent : mieux vaut ne pas trop attendre avant de devenir père !

Lu dans The Seattle Times

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