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Pour l'économiste Joseph Stiglitz, le sauvetage espagnol "ne marchera pas"
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Car l'Etat espagnol finance les déficits des banques, qui financent le déficit de l'Etat : c'est un cercle vicieux.

Selon Joseph Stiglitz, un cercle vicieux va s'installer entre l'Etat espagnol et ses banques, chacun finançant les déficits de l'autre : « Le système fait que le gouvernement espagnol renfloue les banques et que les banques renflouent le gouvernement », a expliqué le prix Nobel d'économie à Reuters.

Les ministres des Finances de la zone euro ont accepté samedi de prêter jusqu'à 100 milliards d'euros à l'Espagne afin de lui permettre de renflouer ses banques en difficulté.

Mais ces emprunts vont encore accroitre le ratio d'endettement dette-PIB de l'Espagne, rendant encore plus problématique pour le pays l'émission d'obligations souveraines sur les marchés internationaux.

Or, les banques espagnoles, dont la Banque d'Espagne, furent les premières à acheter la dette du pays en 2011, selon un rapport de la banque centrale espagnole. Le gouvernement risque donc de solliciter l'aide des établissements qu'il est en train d'essayer de sauver.

« C'est de l'économie vaudoue », a estimé Joseph Stiglitz dans l'interview accordée vendredi à Reuters, avant que les détails du plan ne soient connus. « Ca ne marchera pas et ça ne marche déjà pas. »

L'Union européenne aurait davantage intérêt à accélérer son projet d'union bancaire, poursuit l'ancien conseiller du président américain Bill Clinton.

« Il n'y a aucune chance, quand une économie entre ainsi en récession, qu'elle puisse mener une politique de relance de la croissance sans une forme de système européen », fait-il valoir.

Ce n'est pas la première fois que Joseph Stiglitz critique les décisions européennes face à la crise.

L'économiste a pour habitude de pointer du doigt les mesures d'austérité et les politiques de rigueur imposées par monétaire international (FMI) aux pays en difficulté en contrepartie de plans de soutien.

Lu sur Reuters.com

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