Contrôle d'identité : les syndicats de police s'insurgent contre le gouvernement<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Contrôle d'identité : les syndicats de police s'insurgent contre le gouvernement
©

Lune de miel...

Le gouvernement prépare un texte qui obligera les forces de l’ordre à délivrer un récépissé à chaque personne dont l’identité est contrôlée.

Afin d'éviter la multiplication des contrôles au faciès, les policiers devront désormais délivrer un récépissé à chaque personne dont l’identité est contrôlée. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a confirmé ce vendredi l'information sur BFMTV et RMC.

"Il ne s’agit pas d’arrêter les contrôles d’identité, les policiers font leur travail (...) simplement on donne (aux personnes contrôlées) un reçu", a-t-il expliqué. Il a par ailleurs rappelé que cette proposition était un «engagement» de campagne du président François Hollande.

Les contrôles d’identité sont "un outil totalement nécessaire", mais il convient de mener un «débat public» lui aussi «nécessaire», afin de les «réévaluer pour qu’ils ne soient plus perçus comme quelque chose d’abusif» a expliqué le ministère de l’Intérieur ce vendredi à l’AFP.

Les syndicats de police ont vivement réagi à la confirmation de cette proposition. Selon eux, il s'agit d'un message "de défiance" envoyé aux policiers. Il le juge"inadmissible""stigmatisant" et "décidé sans concertation"."On stigmatise la police comme étant une police raciste", explique Jean-Claude Delage, le secrétaire général d'Alliance. "Il est inacceptable de partir de cette présomption. L’annonce faite par le Premier ministre jette le discrédit sur l’honnêteté morale des policiers en laissant penser qu’ils font des contrôles en dehors de la loi" a-t-il rajouté.

Nicolas Comte, le secrétaire général d’Unité Police, juge que cette mesure n’est pas «une priorité». «On ne solutionnera pas la fracture police-population en donnant l’impression aux policiers que la faute vient d’eux» a-t-il estimé.

"Cela va nous enlever des outils comme la palpation où on peut trouver des armes, de la drogue" a assuré Patrice Ribeiro, le secrétaire général de Synergie Officiers. "Les voyous contrôlés le matin brandiront un récépissé le reste de la journée et on ne pourra plus les contrôler. Cela va générer une dynamique qui n’est pas saine" a-t-il expliqué à l'AFP.

En janvier, Human Rights Watch avait mis en évidence un «profilage ethnique» en France. La direction de la police et les syndicats de policiers avaient farouchement démenti l’existence de «contrôles au faciès».

Lu sur France TV Info

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !