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Législatives : l’Elysée craint une trop faible majorité pour obtenir la présidence de l'Assemblée
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Ironie du sort

Même si elle remportait les législatives, la gauche pourrait perdre l'élection du président de l'Assemblée, car ses députés suppléants seraient empêchés de siéger.

L’élection du président de l’Assemblée Nationale du 26 juin prochain est très attendue. En lice : Ségolène Royal, Jack Lang ou encore Jean Glavany.

La victoire de la gauche aux législatives étant probable, le perchoir devrait également échoir à un socialiste. Mais un scénario catastrophe pourrait porter un député de droite à la tête de l’Assemblée nationale. Le gouvernement pourrait payer sa gourmandise, et le fait qu’une majorité des ministres sont aussi candidats aux législatives.

Par le subtil jeu des suppléants, et en vertu de la réforme constitutionnelle de 2008, l’exécutif pourrait se retrouver purement et simplement bloqué. C’est ce qu’explique le journaliste Jean-François Achilli sur son blog :

« Si la gauche remporte ces élections, avec une majorité trop courte, disons avec moins d’une vingtaine de sièges d’avance sur la droite, (…) il y aura blocage. Tout simplement parce que 24 ministres sur les 34 que compte le gouvernement sont candidats. Et la plupart d’entre eux, à deux ou trois exceptions près, ont de très fortes chances d’être élus. Pour plus de vingt ministres, ce sont donc leurs suppléants qui vont s’installer à leur place à l’Assemblée nationale. »

Or, la réforme constitutionnelle de 2008 portée par Nicolas Sarkozy prévoit que les suppléants ne peuvent ni siéger ni voter pendant un mois.

Cette réforme "permet à un ministre remercié de retourner au Parlement, avec un délai d’un mois de réflexion. Mais aussi, dans l’autre sens, à un ministre nommé de disposer du même délai pour choisir entre rejoindre le gouvernement et rester au parlement."

Conclusion : si la majorité est trop courte, une vingtaine de députés socialistes et écologistes suppléants sont bloqués, et les premières réformes urgentes de François Hollande devront attendre.

«  Mieux encore, il manquera au PS cette vingtaine de députés pour élire le nouveau président de l’Assemblée Nationale pour  sa rentrée le mardi 26 juin. L’UMP Bernard Accoyer pourrait même, en théorie, se faire réélire. »

Gagnante aux législatives, la gauche pourrait ainsi se retrouver perdante au perchoir de façon mécanique.

Lu sur Europe1

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