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Mauvais résultats financiers : les "astuces" d'Anne Hidalgo et de la Ville de Paris pour augmenter artificiellement la population
©Zakaria ABDELKAFI / AFP

Résidences secondaires

Selon des informations de Capital, Anne Hidalgo aurait augmenté artificiellement la population de Paris. Ce dispositif aurait permis d'afficher des ratios financiers plus avantageux. La Ville de Paris aurait comptabilisé les résidences secondaires dans sa population.

A quelques jours du vote aux élections municipales, la rédaction de Capital vient de révéler une pratique de la Ville de Paris qui permet "d'embellir" les comptes de l'agglomération parisienne. Les communes doivent publier chaque année dans leur budget une série de ratios (des dépenses réelles de fonctionnement par habitant, des encours de la dette par habitant ou bien encore le produit des impositions directes par habitant).

Ces données permettent d'effectuer une comparaison entre les villes. Le calcul doit être effectué de la même façon dans toutes les communes. 

Selon l’article R2313-2 du code des collectivités locales, la population à prendre en compte pour faire les divisions est la "population totale, municipale et comptée à part, telle qu’elle résulte du dernier recensement connu à la date de production des documents budgétaires".

Lors de l’établissement de son budget 2020, en décembre dernier, la population légale de Paris était de 2.210.875 habitants.

D'après des révélations de Capital, ce chiffre n'aurait pas été exploité. Il aurait été remplacé par la "population DGF". Cette autre donnée est utilisée comme référence dans le calcul de la dotation de l’Etat. Ce chiffre plus élevé aboutit à 2.323.526 et intègre donc les 112.651 résidences secondaires de Paris.

L'exploitation et l'utilisation de ces nouveaux chiffres "bonifiés" permettraient de masquer la dépopulation de la capitale. Paris a perdu 70.000 habitants depuis le début du mandat d'Anne Hidalgo. 

Ces données permettent également de masquer et de "maquiller" la situation financière de la ville de Paris. En augmentant les chiffres de la population, ce dispositif ramène les ratios à des proportions plus acceptables. Cela permet à Paris de figurer en bonne position lors des comparatifs avec les autres villes dans les classements publiées dans la presse. 

D'après des informations de Capital, les dépenses de fonctionnement par habitant passeraient donc de 3.634 à 3.456 euros, et les recettes de 3.894 à 3.706 euros. 

L'endettement est présenté à 2.465 euros par habitant alors qu’il dépasse en réalité 3.107 euros, l’un des pires chiffres des grandes villes de France.

En pleine campagne électorale, Anne Hidalgo peut ainsi afficher une diminution de la dette par habitant par rapport à l’année précédente.

La Ville de Paris n’aurait pourtant pas cessé de s’endetter pendant la période. 

Selon des informations de Capital, le service de communication de la Mairie de Paris a confirmé à nos confrères prendre en compte la "population DGF" assurant que "l’article R2313-2 du code général des collectivités locales ne stipule pas précisément la population à prendre en compte pour calculer les ratios". 

Ce texte de loi renvoie pourtant à une notion qui exclut les résidences secondaires.

Capital

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