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Urgences : le gouvernement débloque 70 millions d’euros afin de tenter de mettre fin à la grève
©KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Mesures vitales

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a dévoilé une série de mesures afin de tenter de répondre au mouvement de grève dans les urgences et face au malaise du personnel. Les services d'urgences du pays sont en grève depuis trois mois.

Après trois mois de mobilisation, les urgentistes ont été entendus par le gouvernement. L’exécutif a annoncé ce vendredi des mesures concrètes. Une prime de 100 euros bruts mensuels "à tous les professionnels des services d’urgence (hors médecins)" va notamment être débloquée.

Le gouvernement va donc proposer 70 millions d’euros de mesures immédiates pour tenter d’aider les urgentistes et les services les plus impactés par les difficultés au quotidien et par le mouvement de grève. Une portion majeure de ce montant (55 millions) sera consacrée à la généralisation et à la revalorisation d’une prime de 100 euros net mensuels. Elle sera versée dès juillet "à tous les professionnels des services d’urgence (hors médecins)". Agnès Buzyn a également confirmé que cette prime concernera environ "30.000 personnes".

Cette annonce et ce rebondissement dans le cadre du dossier du vaste mouvement de grève aux urgences sont intervenus à l’issue d’une réunion avec les représentants du secteur ce vendredi. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a présenté ces nouvelles mesures et les moyens débloqués. 

Une "prime de coopération" de 100 euros brut mensuels sera également déployée et mise en place pour les infirmiers et aides-soignants à qui seront déléguées des tâches médicales dans le cadre de protocoles prévus par la loi Santé adoptée mardi au Sénat. 

Selon un communiqué du ministère de la Santé, une enveloppe de 15 millions d’euros est également débloquée afin de "permettre aux services d’urgence en tension" de "renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts". 

Agnès Buzyn propose également le rehaussement du plafond des heures supplémentaires "à 20h par mois ou 240 heures par an pour l’ensemble des corps" et "l’instauration d’une procédure permettant si besoin de déroger à ce plafond sur la base d’une décision du directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS)". 

Comme elle l’avait déjà évoqué la semaine dernière, Agnès Buzyn propose aussi d’accélérer le plan de modernisation des locaux et équipements des services d’urgence.

Agnès Buzyn a confirmé qu’elle rendrait ces mesures "effectives et concrètes sans attendre". 

Agnès Buzyn avait récemment lancé  une "mission nationale" afin de refonder les urgences. La première réunion de cette mission s’est donc déroulée vendredi matin au ministère de la Santé en présence d’Agnès Buzyn, du député LREM Thomas Mesnier (urgentiste de formation), et du Dr Pierre Carli (président du Conseil national de l’urgence hospitalière et chef du Samu de Paris). Des médecins, des infirmiers, des syndicats étaient également invités. 

Agnès Buzyn a également révélé qu’une réunion avec l’ensemble des professionnels allait être organisée au ministère de la Santé le 18 juin afin de préparer la période estivale pour les urgences, en vue notamment d’une éventuelle canicule estivale. 

A l’automne, la mission dirigée par Pierre Carli et Thomas Mesnier rendra ses conclusions. Ils vont devoir faire un état des lieux et identifier les solutions permettant à plus long terme de revoir le modèle de fonctionnement des urgences. Les représentants du personnel médical et non médical seront associés à cette réflexion, promet le ministère.

Avec ces annonces, Agnès Buzyn espère donc désamorcer le conflit qui touche plus de 100 services d’urgence, selon le collectif Inter-Urgences, à l’origine du mouvement. 

Le Monde

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