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Le directeur de l'ENA défend son école, menacée de suppression
©FREDERICK FLORIN / AFP

Les quatre vérités

Emmanuel Macron devrait confirmer jeudi 25 avril lors d’une conférence de presse la suppression de l'Ecole nationale d'administration. Dans une tribune au Figaro, son directeur Patrick Gérard répond aux critiques adressées à son établissement qui "choquent voire blessent profondément ses élèves et ses personnels".

Le 15 avril, Emmanuel Macron devait annoncer dans son discours de clôture du Grand débat la suppression de l'Ecole nationale d'administration. Ce mercredi 24 avril dans les colonnes du Figaro, Patrick Gérard défend bec et ongles son école qu'il juge "fondée sur le mérite et la valeur professionnelle". "Non, les élèves de l’ENA ne sont pas mus par le désir de compliquer la vie de leurs concitoyens", affirme-t-il, ajoutant que ces étudiants "sont sincèrement soucieux de s’engager pour leur pays, pour l’intérêt général et le bien commun". Désirant "rétablir quelques vérités" à propos de son établissement, il explique également que "les élèves de l’ENA n’y sont pas entrés par favoritisme" car ils ont passé "un concours exigeant". Patrick Gérard note d'ailleurs que plus de la moitié d’entre eux ont un grand-père ouvrier, commerçant, employé, agriculteur, artisan ou chômeur.

L'ENA "n’a pas le monopole de la haute fonction publique"

"Non, les élèves de l’ENA ne sont pas coupés des réalités de leur époque", affirme-t-il, assurant qu'ils ont passé des stages aux côtés des élus locaux, des forces de sécurité, de nombreux usagers et d’entreprises de toute taille. "Non, les élèves de l’ENA ne sont pas fermés sur eux-mêmes. Ils partagent leur scolarité avec des élèves internationaux qui regardent l’ENA comme l’un des grands atouts de la France. (…) Avec 3 500 anciens élèves étrangers qui exercent des responsabilités importantes dans leur pays, la 'marque' ENA rayonne partout dans le monde", ajoute-t-il. Patrick Gérard explique aussi dans sa tribune que "les élèves de l’ENA ne se confondent pas avec le pouvoir politique".

"Ils sont destinés à occuper certaines fonctions : administrateurs dans les ministères ou à la ville de Paris, sous-préfets, diplomates, membres des juridictions administratives et financières, membres de corps d’inspection. Seuls par la suite 2,5 % d’entre eux s’engagent différemment en exerçant une fonction ou un mandat politique. Ils le font non parce qu’ils ont été élèves de l’ENA, mais parce que le suffrage universel les a choisis: c’est le cas aujourd’hui de 15 députés sur 577", précise-t-il, en assurant que son école "n’a pas le monopole de la haute fonction publique" car "plus de la moitié des membres de celle-ci ne sont pas d’anciens élèves de l’ENA".

Le Figaro

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