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Polémique sur l'enquête sur les violences contre Geneviève Legay
©Valery HACHE / AFP

Conflit d'intérêts manifeste ?

Selon des informations de Mediapart, un conflit d'intérêts existerait dans le cadre de l'enquête sur les violences contre la manifestante Geneviève Legay à Nice.

Mediapart a révélé en ce début de semaine de nouveaux éléments au sujet de l'enquête menée pour éclaircir les circonstances des violences subies par Geneviève Legay. Cette femme a été blessée après avoir été bousculée lors d'un rassemblement des Gilets jaunes qui avait pourtant été interdit dans cette zone, le samedi 23 mars à Nice. 

D'après les révélations de Mediapart, l'enquête serait menée par la compagne du commissaire qui a ordonné la charge contre les manifestants, ayant entraîné la chute et les blessures de Geneviève Legay. 

Selon Mediapart, Hélène P., commissaire en chef de la sûreté départementale se serait vu confier l’enquête ouverte par le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre. Cette fonctionnaire de police vit en concubinage avec Rabah Souchi, le commissaire chargé des opérations au moment des blessures de Geneviève Legay.

Le procureur assure qu’il ne “voit pas le problème” quant à ce possible conflit d’intérêts. Il a confirmé à Mediapart avoir été “tout à fait au courant, au moment de l’ouverture de l’enquête préliminaire, des liens de concubinage” entre les deux policiers.

D'après Mediapart, l’avocat de Geneviève Legay a déposé une plainte concernant les violences subies par sa cliente, mais également pour "subornation de témoin". 

Une information judiciaire a été ouverte le 29 mars dernier. Elle devrait éclairer les circonstances et les raisons exactes des graves blessures de Geneviève Legay. Selon Mediapart, l’enquête de police pourrait être dorénavant confiée à un autre service.

Geneviève Legay s'est également exprimée sur BFMTV ce week-end. Elle a notamment répondu à Emmanuel Macron. Cette militante d'Attac considère "qu'il ne représente pas du tout le peuple français". 

"Alors lui, la sagesse, il ne sait pas ce que ça veut dire parce que moi je trouve que je suis sage justement".

Geneviève Legay s'est exprimée également sur France Bleu Azur ce lundi. Elle n'a pas été tendre avec le président de la République : 

"Macron n’est pas un exemple de sagesse mais de mépris et de violence. Le président de la République n’a pas eu une seule pensée pour mes filles qui attendaient à l’hôpital pour savoir si j’allais pouvoir m’en sortir et avec quelles séquelles. Et Estrosi se permet de dire de son côté que mes blessures sont légères. C’est une honte! Nous ne sommes plus dans un État de droit. La réponse d’Emmanuel Macron est autoritaire”. 

Geneviève Legay a indiqué qu'elle a été frappée avec une matraque par le policier.

"Ils m'ont donné un coup de matraque dans la tête et je veux arriver à le prouver. C'est pas la bousculade qui m'a fait tomber".

Me Adrien Verrier, l'avocat du policier mis en cause, a tenu à réfuter ces accusations, selon des informations de France Bleu Azur ce mardi. 

Mediapart

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