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Suède : 78 % des migrants "mineurs isolés" dont l'âge a été contrôlé étaient des adultes
©JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Les yeux grand fermés

Un ancien policier suédois d'origine afghane déplore qu'au moment d'accueil en masse des migrants, "l'État suédois a tout simplement fermé les yeux et les oreilles, et espéré que tout irait pour le mieux".

Le magazine Le Point publie chaque semaine une traduction d'un article de Quillette, un journal australien en ligne qui promeut le libre-échange d'idées sur de nombreux sujets. Celui de cette semaine est le long témoignage d'un ancien policier suédois d'origine afghane, Mustafa Panshiri, devenu écrivain et conférencier et spécialiste de la question migratoire. 

Après avoir rappelé que la Suède est le pays d'Europe qui a accueilli le plus de migrants par habitant pendant la crise, il explique qu'il en a rencontré beaucoup lorsqu'il était policier à Linköping, une petite ville où il était le seul officier qui parlait leur langue, le dari.

De son expérience, il livre un tableau noir de l'arrivée de ces migrants et surtout du manque de préparation du gouvernement. "En termes culturels, l'Afghanistan est l'opposé de la Suède. Et cela a créé des problèmes que les autorités suédoises n'ont tout d'abord pas prévus et qu'elles ont ensuite longtemps ignorés, même quand ils étaient devenus par trop manifestes dans les rues et aux yeux de la population", explique-t-il. Citant un rapport de police selon lequel  les suspects d'aggressions sexuelles commis dans l'espace publics et notamment les piscines sont le fait "pour la plupart d'individus de nationalité étrangère", il dénonce le fait qu'une partie "de ces nouveaux arrivants n'a pas la moindre envie de vivre selon les normes de leur nouveau pays." Les jeunes Afghans isolés "sont plongés dans un environnement où ils ne sont plus sous le contrôle de leur famille, de leur clan ou d'un patriarche. Quand je demande aux jeunes pourquoi ces agressions se produisent, ils me répondent souvent : « Il y a trop de liberté en Suède et on ne peut tout simplement pas le supporter. »", témoigne l'ancien policier.

Mais les problèmes sont encore plus profonds, note-t-il. Ainsi,  ce flux d'immigration spécifique a généré en Suède un ratio hommes/femmes de 123/100 parmi les 16-17 ans.  Or, le sexe-ratio des jeunes adultes est sans doute le plus crucial de tous pour la stabilité sociale.

Il souligne enfin que les lois suédoises ont "incité des familles et des clans afghans à envoyer leurs fils en Suède comme un investissement économique. (...) De fait, 0 % des mineurs non accompagnés arrivés en Suède à cette époque étaient munis de papiers d'identité valables, ce qui laisse penser qu'une proportion non négligeable d'entre eux a pu mentir sur son âge. Et, après la réintroduction de tests pour déterminer l'âge des migrants, 78 % des individus qui y ont été soumis se sont révélés être des adultes."

"Nous voulions bien faire et nos cœurs étaient à la bonne place. Mais, sur un plan pratique, l'État suédois a tout simplement fermé les yeux et les oreilles, et espéré que tout irait pour le mieux", résume Mustafa Panshiri.

Le Point

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