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Anticor dépose une nouvelle plainte contre Alexis Kohler
©FRANCOIS GUILLOT / AFP

Sous pression

Fragilisé par le Sénat, qui a décidé de saisir la justice de son cas dans l'affaire Benalla, le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler est visé par une troisième plainte d'Anticor sur ses liens familiaux controversés avec l'armateur italo-suisse MSC.

Nouvelle charge contre le secrétaire général de l'Elysée. Mardi 26 mars, l'association Anticor a déposé une troisième plainte à Paris contre Alexis Kohler, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de conflit d'intérêts entre ses postes dans la fonction publique et ses liens familiaux avec l'armateur italo-suisse MSC. Cette fois, l'association l'accuse de "faux et usage de faux" et "d'omission substantielle de ses intérêts". Selon elle, il aurait dissimulé dans différentes déclarations sur l'honneur ses liens familiaux avec l'armateur et le fait d'avoir été impliqué, comme fonctionnaire, dans des décisions concernant MSC, indique la plainte rédigée le 18 mars. Ces deux déclarations avaient été adressées en 2014 et 2016 à la commission de déontologie de la fonction publique, lorsque l'actuel numéro 2 de l'Elysée avait souhaité travailler pour le groupe fondé et dirigé par des cousins de sa mère, la famille Aponte.

"Prise illégale d'intérêt", "trafic d'influence" et "corruption passive"

En juillet 2014, la commission s'y était opposée : "Kohler a, en qualité de représentant de l'Etat au conseil d'administration de la société STX France [les chantiers de Saint-Nazaire], participé en février 2012, à une délibération du conseil autorisant la conclusion d'un contrat d'achat d'un paquebot par la société MSC", concluait son avis. Mais le 6 octobre 2016, elle rendait finalement un avis favorable. Alexis Kohler était alors devenu directeur financier de la filiale croisières du groupe, qu'il a quitté quelques mois plus tard pour rejoindre l'Elysée à l'élection d'Emmanuel Macron.

Lors de ces processus, les liens familiaux de Kohler avec l'armateur n'avaient jamais été mentionnés. Selon Anticor, le bras droit du chef de l'Etat a omis de les mentionner dans trois déclarations d'intérêts qu'il a dû remettre à la Haute autorité pour la transparence (HATVP), en vertu de la "loi Cahuzac" de 2013. L'enquête sur cette affaire avait été ouverte en mai 2018 à la suite des révélations de Mediapart. Anticor avait alors déposé une première plainte en qualifiant les faits de "prise illégale d'intérêt", "trafic d'influence" et "corruption passive", puis une seconde en août après de nouvelles révélations.

franceinfo

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