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Christophe Castaner confronté à la colère d'Emmanuel Macron après les incidents des Champs-Elysées
©Christophe Petit-Tesson / POOL / AFP

"La soufflante du siècle"

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner n'est pas passé loin de la sanction après les dégradations des casseurs sur les Champs-Elysées à Paris, en marge de l'acte XVIII des Gilets jaunes.

Après la polémique sur sa soirée festive dans un restaurant parisien, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est fragilisé à la suite des graves débordements survenus sur la plus belle avenue du monde ce samedi. 

Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté ce lundi un certain nombre de mesures pour lutter contre les casseurs et renforcer la sécurité comme l'interdiction de se rassembler dans certains lieux, des amendes plus élevées ou bien encore le recours à l'article 40 contre les individus qui encourageraient les violences. Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a été limogé suite aux "dysfonctionnements" constatés. Didier Lallement va le remplacer très prochainement. 

Selon des informations du Parisien, Christophe Castaner a été confronté à la colère du président de la République Emmanuel Macron après les incidents de samedi. D'après une source du journal auprès de l'exécutif, le ministre de l'Intérieur a subi "la soufflante du siècle". Le chef de l'Etat aurait "passé un énorme savon" au ministre de l'Intérieur. Christophe Castaner aurait pu perdre son poste et être limogé à son tour. 

Selon la source du Parisien, "Macron lui a remonté les bretelles avec une très grande sévérité, en mode y’en a marre. C’était tendu et limite désagréable".

Edouard Philippe a néanmoins exprimé toute sa "confiance" envers Christophe Castaner et a exprimé sa fermeté dans le cadre de la lutte contre les casseurs sur le plateau d'Anne-Sophie Lapix dans le journal télévisé de France 2 ce lundi soir. 

Christophe Castaner a répondu aux questions de David Pujadas sur LCI ce lundi également. Il s'est exprimé sur les casseurs et les incidents de samedi : 

"Ce qu'il s'est passé sur les Champs-Élysées, ce n'est pas une manifestation mais une abomination. Ces personnes étaient dans un objectif de guerre, ce sont des assassins".

Il a précisé à David Pujadas qu'il n'a jamais voulu démissionner : 

-"Avez-vous songé à démissioner ?
-"Non. Si cela avait eu une utilité politique, si le mouvement des Gilets jaunes s’était arrêté le 18 novembre si j’avais démissionné, je l’aurais fait sans aucune difficulté". 

Questionné par David Pujadas sur la soirée dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars qui a provoqué de vives réactions, le ministre de l'Intérieur a indiqué avoir participé à un anniversaire qui s’était passé dans un restaurant et non dans un club. Il a précisé qu’il restait le ministre de l'Intérieur 24 heures sur 24.

"Samedi, il y a 10 jours, les manifestations s'étaient bien passées. J'ai participé à un anniversaire dans un restaurant […]. Il m'arrive d'avoir un bout de vie privée, et je pense que c'est assez sain. J'étais à 600 mètres de mon ministère […]. L'atteinte à ma vie privée est assez violente. Je suis assez choqué que certains commentent, qu'un journal people avait écrit que j'avais enchaîné les shoots de vodka, et que cela a été repris. J'ai même vu un responsable politique parler d'alcoolisme. […] Il arrive à un ministre d'accepter une invitation privée, à un anniversaire". 

Les prochaines mobilisations des Gilets jaunes et l'intrusion de casseurs et des black blocs pourraient donc déterminer l'avenir de Christophe Castaner et de Laurent Nunez. D'autres sanctions sont prévues dans les jours à venir suite aux "dysfonctionnements" de samedi. Christophe Castaner n'aurait donc plus le droit à l'erreur. 

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a démenti ce mardi les informations publiées selon lesquelles le chef de l'Etat lui aurait sévèrement "remonté les bretelles". Il s'est expliqué sur l'antenne de France Inter.

"J'ai échangé avec Emmanuel Macron samedi toute la journée, je l'ai vu samedi soir, j'ai échangé avec lui à plusieurs reprises dimanche, je l'ai encore vu hier. À aucun moment je ne me suis fait engueuler. Mais j'aurais parfaitement compris que le président de la République m'engueule, et en plus nos relations le permettent".

Le Parisien

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