Brexit : Boris Johnson prévoit de la "colère" et de la "lassitude" en cas de nouveau vote

Homme fort du parti conservateur à la suite du Brexit, qu'il a soutenu, Boris Johnson s'était pourtant mis à l'écart du processus de sortie de l'Union européenne entamé par son pays et le gouvernement de Theresa May après de forts désaccords avec cette dernière. Il contestait notamment le principe du "backstop" qui maintenait le Royaume-Uni dans l'union douanière tant que le problème de la frontière irlandaise n'était pas réglé. 

Les échecs du gouvernement de May, auxquels il a par ailleurs contribué en rejettant les accords et en ne votant jamais la confiance à sa consoeur ont cependant rouvert la porte d'un nouveau vote. La difficulté évidente de Theresa May à imposer son agenda y participe, tout comme l'accord de principe du chef de l'opposition, le secrétaire général du parti travailliste Jeremy Corbyn. 

En réaction, Boris Johnson a voulu prévenir May lors d'une conférence de presse donnée en Inde à New Dehli : "Nous devons régler ce Brexit proprement et notre Premier ministre doit désormais mettre un terme à ce filet de sécurité et de façon à ce que cela convienne à l'ensemble du Royaume-Uni". L'hypothèse d'un nouveau vote serait pour lui catastrophique : elle diviserait une fois de plus un pays qui a été coupé en deux par la campagne de 2016. "Les gens deviendraient totalement marteau à l'idée de voter à nouveau là-dessus". Et d'ajouter : "Je pense que la colère de la population serait si forte, tout comme la lassitude." Il a fustigé les "poules mouillées" encore nombreuses selon lui dans les rangs du gouvernement...