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Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump, aurait menti aux enquêteurs
©CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Tourmente judiciaire

Ce proche du président américain avait accepté de coopérer avec les enquêteurs. Paul Manafort aurait en réalité menti. Il avait décidé de plaider coupable de fraude bancaire et fiscale.

L’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, pourrait connaître de nouveaux ennuis judiciaires. Il a déjà été reconnu coupable de malversations financières. La justice américaine a précisé ce mercredi qu’il avait violé son accord de plaider coupable en mentant au FBI, selon des informations du Washington Post

Paul Manafort est un lobbyiste qui a brièvement dirigé l’équipe de campagne de Donald Trump. Il a déjà reconnu par le passé avoir cherché à dissimuler des échanges avec l’ambassadeur de Russie à Washington avant l’investiture de président américain. 

Dans le cadre de l’accord de plaider coupable, lui garantissant un maximum de 10 années d’emprisonnement, Paul Manafort devait coopérer avec les enquêteurs et le FBI. Les équipes du procureur spécial Robert Mueller, en charge de l’enquête sur des soupçons de collusion entre la Russie et la campagne du candidat Républicain Donald Trump en 2016, l’ont accusé d’avoir violé cet accord en mentant aux enquêteurs.

Cet élément a été confirmé par un juge fédéral américain mercredi. Selon la décision prononcée, Paul Manafort a menti "intentionnellement" sur ses contacts en 2016 et en 2017 avec Konstantin Kilimnik, un ancien associé qui serait lié aux services de renseignement de Moscou. Les procureurs ont précisé que Paul Manafort avait transmis à Konstantin Kilimnik, lors de la campagne électorale, des données de sondages relatives à la campagne présidentielle américaine et qu'ils avaient tous deux travaillé à un sondage en Ukraine en 2018.

Selon le juge, Paul Manafort a également menti sur un versement effectué envers un cabinet d’avocats. 

L’équipe du procureur Robert Mueller n’a donc plus à respecter l’accord de plaider coupable suite à cette décision de justice. Cette violation de l’accord de plaider coupable par Paul Manafort pourrait aggraver sa peine dans le cadre d’une procédure pour fraude bancaire et fiscale, dont il a été reconnu coupable en août dernier par un tribunal en Virginie. Paul Manafort est emprisonné en périphérie de Washington, à Alexandrie, depuis juin dernier.

Les complications judiciaires se poursuivent donc pour l’administration Trump avec cette nouvelle tourmente pour Paul Manafort, l’ancien conseiller du président américain. Le verdict devrait être prononcé le 13 mars prochain dans le cadre de ces nouvelles révélations et suite à cette décision de justice sur les mensonges de Paul Manafort sur les questions au cœur de l'enquête sur la potentielle ingérence de la Russie dans l'élection de 2016. 

Washington Post

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