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Gilets jaunes : François Hollande assume une part de responsabilité ; mais pas Facebook
©Angelos Tzortzinis / AFP

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L'ancien président de la République reconnaît avoir "forcément" une "part de responsabilité" dans la colère exprimée par les Gilets jaunes.

D'où vient la colère des Gilets jaunes ? Bien des commentateurs politiques cherchent la réponse à cette question, depuis l'acte I du mouvement, le 17 novembre dernier. Dans un entretien au quotidien belge Le Soir, l'ancien président de la République, François Hollande, affirme avoir "forcément" une "part de responsabilité" dans ce mouvement. En effet, explique-t-il, il avait déjà senti qu'une "colère lourde et sourde montait sur des sujets comme les injustices fiscales, la fracture territoriale, et la défaillance de la représentation politique". 

Néanmoins, il ajoute que cette colère a été exacerbée par son successeur, "d’une part, par les décisions malencontreuses prises depuis l’été 2017 en matière d’impôts, d’autre part, par un certain nombre de déclarations qui n’avaient pas toujours été bien comprise". En outre, il estime que "si cette protestation largement soutenue par l’opinion publique avait obtenu une réponse plus tôt, les débordements auraient pu être évités, tout comme la répétition des manifestations".

Le responsable de Facebook en France, Laurent Solly, assure lui dans un entretien au Journal du dimanche que le réseau social "n'a ni créé ni amplifié ce mouvement". Selon lui, "l’objectif même de la plateforme, c’est de donner une voix à chacun. Les gens s’expriment, se retrouvent, partagent. Vous pouvez créer des communautés, des groupes, c’est le principe, et cela se passe des millions de fois par jour sur Facebook, que ce soit pour s’exprimer sur la société dans laquelle on vit, pour se regrouper autour d’une passion ou pour commémorer une personnalité. Nous donnons les outils, mais nous ne favorisons aucun mouvement."

D'un point de vue quantitatif, il précise que les Gilets jaunes ont "été un important sujet d’interactions sur Facebook en France en 2018. Mais il y a eu d’autres moments très forts en matière d’engagement, comme par exemple la victoire de la France lors de la Coupe du monde." "En donnant une voix aux gens, nous avons changé la manière dont ils s’expriment. Cela nous donne beaucoup de responsabilité", admet-il néanmoins.

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