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Les policiers chargent Christophe Castaner
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Fracture

Face au manque de réaction de Christophe Castaner, les syndicats policiers ont indiqué lundi soir vouloir être reçus par Emmanuel Macron et non par le Ministre de l'Intérieur.

A peine deux mois après sa nomination au ministère de l'Intérieur, il est déjà sous le feu des critiques. Alors que le mouvement des gilets jaunes prend de l'ampleur, l'ancien porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, est ciblé par ses propres troupes.


Le Figaro a recueilli les témoignages des représentants syndicaux des policiers. Ceux-ci demandent à être reçus par Emmanuel Macron et non plus par leur ministre de tutelle. "Pourquoi on veut voir Macron ? Mais parce que Castaner est sourd ! Notre ministre ne nous reçoit pas. Il ne prend aucune initiative" explique Philippe Capon de l'UNSA Police au quotidien.


Même son de cloche du côté d'Olivier Boisteaux, secrétaire général du SCIP : « la situation inédite dans laquelle est plongé le pays nécessite une prise en compte des questions de sécurité au plus haut niveau de l'État. […]Les policiers sont épuisés et redoutent que le cycle des manifestations non déclarées et incontrôlables n'aboutisse à un drame. […]Et si demain un policier est tué, a-t-on seulement idée de ce que seront les répercussions au sein de notre institution ?»


Les syndicats estiment que Christophe Castaner ne mesure pas l'ampleur de la crise que les forces de l'ordre rencontrent face aux violences des gilets jaunes. Pour Frédéric Lagache, numéro deux du syndicat Alliance : « Je comprends qu'un ministre ne veuille pas trop s'impliquer auprès de tel ou tel en période d'élections professionnelles, mais les désordres sont tels aujourd'hui qu'il pourrait au moins prendre son téléphone et entendre ce que nous avons à lui proposer. »


Le dialogue avec le président de la République est urgent car les forces de l'ordre veulent anticiper tout débordement.  « Le risque est trop important et il est dans les deux sens, car un policier ou un gendarme lynché peut un jour sortir son arme et tirer, s'il sent sa vie en danger, précise Patrice Ribeiro de Synergue-Officiers. Le président doit savoir pourquoi nous sommes en partie désarmés face aux casseurs. Il faut pouvoir lui parler sans passer par le filtre de Beauvau. »

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