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Gilets jaunes : 75 000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l'intérieur
©PATRICK HERTZOG / AFP

Mobilisation

Le ministère de l'Intérieur a recensé 75 000 manifestants à 15h sur l'ensemble du territoire. D'importants rassemblements ont eu lieu en région, dans le calme.

La mobilisation, pour cet "acte 3" du mouvement des Gilets jaunes, a été massive. Le ministère de l'Intérieur annonce que 75.000 manifestants ont été recensés à 15h00 dans toute la France. La première journée nationale d'action, le 17 novembre, avait rassemblé 282.000 personnes, selon les autorités, et celle du 24 novembre 106.000. Ces chiffres sont toutefois à prendre avec des pincettes, la multiplicité des points de rassemblement rendant difficile les estimations.

Parallèlement à la mobilisation des "gilets jaunes", plus d'un millier de manifestants se sont rassemblé sur la place de la République, à Paris, à l'appel de la CGT.

En région, parmi les nombreux rassemblements, citons notamment le blocage des dépôts pétroliers de Brest et de Lorient par des engins de chantiers d’entreprises de travaux publics qui protestent contre la fin du GNR, le gazole non routier ; à Tours, plusieurs personnes ont été blessées lors d'accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ;  le cortège de Charleville-Mézières (Ardennes) connait aussi des affrontement sont en cours ; de brèves échauffourées ont eu lieu à Strasbourg ; à Nantes, des "gilets jaunes" ont fait une brève intrusion sur le tarmac de l'aéroport ; à Toulouse, un face-à-face tendu oppose "gilets jaunes" et forces de l'ordre dans le centre ville.

Parmi les réactions politiques de la journée,celle du député Stanislas Guerini, élu aujourd'hui à la tête de La République en marche : "Au moment où je prends ces responsabilités, je n'ignore rien de la gravité des enjeux du pays, je n'ignore rien des violences qui ont lieu au moment où nous parlons. Je ne confonds pas ces violences et la colère qui parfois est légitime et vient de loin", a-t-il dit.

Marine Le Pen a demandé sur Twitter "au Président de la République qui a laissé cette situation s’aggraver dans des proportions incroyables de recevoir les chefs de partis politiques d’opposition, au premier rang desquels le Rassemblement National, dès son retour d’Argentine". 

"Incroyable acharnement contre les manifestants pacifiques Place de l'Étoile", a écrit dans la matinée sur Twitter le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon. "Pour bien comprendre: Place de l'Étoile, les manifestants sont encerclés dans une nasse et bombardés sans issue. Le pouvoir veut un grave incident pour jouer la peur."

"C'est normal de manifester, c'est un droit absolu, mais rien ne justifie cette violence. On sent bien que certains sont vraiment venus pour en découdre. Il y a une volonté de casse et ça discrédite un combat légitime qu'exprimaient beaucoup de gilets jaunes face à leurs fins de mois difficiles", a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur LCI. "Une démocratie fonctionne par des représentants, il faut avoir des interlocuteurs en face et c'est bien la difficulté aujourd'hui. Beaucoup de ce qui est exprimé par les gilets jaunes sont des constats que nous avons faits en arrivant et sur lesquels nous avons décidé d'agir", a-t-elle dit.

"On sera ouvert au dialogue avec ceux qui, sincèrement, sont prêts à ce dialogue. Ceux qui sont dans la revendication politique, et il y en a une petite minorité, nous les laissons à leurs revendications politiques. Nous ce qui nous intéresse, c'est de trouver des solutions concrètes pour les gens qui sont dans la panade et qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois ", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur LCI.

Sur BFMTV, la patron des Républicains, Laurent Wauquiez, a fait une proposition : "Il y a une seule façon d'en sortir, c'est de rendre la parole aux Français. Il faut qu'il y ait une consultation avec un référendum. Il faut que les Français soient consultés sur l'ensemble des mesures qui ont été mises en place par le président de la République, dont les hausses de taxe. Ce n'était pas dans son programme", a-t-il dit.

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