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La fondatrice de MeToo, Tarana Burke, considère que le mouvement est dorénavant méconnaissable
©Monica Schipper / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Retrouver l'essence de la mobilisation

Tarana Burke ne reconnaît plus le mouvement MeToo.

La militante américaine Tarana Burke est à l'origine du lancement de la campagne MeToo dès 2007 pour dénoncer les violences sexuelles, notamment à l'encontre des minorités visibles. Elle a récemment dévoilé dans le cadre d'une conférence qu'elle ne reconnaissait plus le mouvement. 

"Ma vision du mouvement Me Too fait partie d'une vision collective visant à un monde sans violence sexuelle. Il s'agit d'un mouvement autour d'une fille sur quatre et d'un garçon sur six qui sont agressés sexuellement chaque année et qui portent leurs blessures jusqu'à l'âge adulte".

Tarana Burke a notamment déploré le fait que MeToo se soit transformé en une véritable chasse aux sorcières et qu'il soit considéré ainsi dans les médias. 

"Soudainement, un mouvement pour centrer les victimes de violences sexuelles est présenté comme un complot vindicatif contre les hommes". 

Tarana Burke souhaite retrouver l'intention initiale lorsqu'elle avait écrit les deux mots sur un morceau de papier, en 2006, pour lancer un plan d'action contre les violences sexuelles au sein des minorités. Cette phrase est depuis devenue le hashtag utilisé à travers le monde entier après les accusations de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols à l'encontre du producteur hollywoodien Harvey Weinstein.

Tarana Burke regrette également que les hommes politiques américains se détournent de la question comme l'exemple de la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême le démontre. Kavanaugh avait été accusé d'inconduite sexuelle ces derniers mois pour des faits qui remontaient à plusieurs années.  

"Ce mouvement a été qualifié de moment décisif, mais certains jours, je me réveille avec le sentiment que toutes les preuves montrent le contraire". 

Tarana Burke a conclu son intervention à la convention TED (Technology, Entertainment and Design) en plaidant pour que les victimes de violences sexuelles ne soient pas obligées de revivre leurs traumatismes en parlant d'elles. 

Tarana Burke a appelé à la poursuite de la lutte contre le "pouvoir et les privilèges". 

BBC

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