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Donald Trump compare les poursuites du procureur Robert Mueller à l'ère McCarthy
©SAUL LOEB

Red scare

Le président américain a multiplié les messages sur Twitter cette semaine afin de dénoncer les poursuites de Robert S. Mueller, les comparant à celles de l'ère McCarthy.

Selon des informations du Washington Post, Donald Trump ne cache pas sa colère contre Robert Mueller, le procureur indépendant chargé d'enquêter sur une éventuelle coordination entre la Russie et la campagne de 2016 de Donald Trump.

Dans un tweet publié ce mercredi, Donald Trump a affirmé que des "acteurs majeurs" faisant l'objet d'une enquête ont "laissé entendre" que l'équipe de Mueller "dit férocement aux témoins de mentir sur des faits et d'obtenir une relaxe. C'est notre époque Joseph McCarthy!". 

Le président américain a ainsi fait référence à la période des années 1950, d'après le nom du sénateur Joseph McCarthy. A cette époque, des centaines d'Américains étaient accusés d'être des communistes ou des sympathisants communistes.

Ce message publié sur les réseaux sociaux marque le troisième jour consécutif au cours duquel Donald Trump se sert de Twitter pour tenter de discréditer Robert Mueller. Ce dernier examine d’ailleurs aussi si le président américain a tenté de faire obstruction à l’enquête. Dans des messages publiés mardi, Donald Trump avait déjà accusé Mueller d'être un procureur "devenu fou" qui inflige "des dommages immenses" au système de justice pénale.

Pendant des mois, le procureur Mueller a scruté les activités de Roger Stone, un conseiller de longue date de Donald Trump, afin de déterminer s’il avait coordonné avec WikiLeaks ou son fondateur, Julian Assange, la diffusion d’e-mails démocrates piratés au cours de la campagne. Roger Stone et WikiLeaks ont à plusieurs reprises nié toute coordination de ce type.

L'un des anciens assistants du président Trump, George Papadopoulos, conseiller en politique étrangère, a été transféré en prison lundi après qu'un juge fédéral ait rejeté une offre visant à retarder le début de sa peine. Papadopoulos a plaidé coupable d'avoir menti au FBI au sujet de contacts russes pendant la campagne. Ces dernières semaines, il a embauché une nouvelle équipe de juristes et s'est plaint publiquement du fait que des agences de renseignement cherchaient à discréditer sa campagne.

Les procureurs travaillant avec Mueller ont également accusé cette semaine Paul Manafort, l'ancien président de campagne de Trump, d'avoir violé l'accord de plaidoyer en leur mentant à plusieurs reprises lors de l'enquête sur l'ingérence de la Russie. Manafort a nié l'avoir fait intentionnellement.

Le bras de fer entre Donald Trump et Robert Mueller ne fait donc que commencer. 

While the disgusting Fake News is doing everything within their power not to report it that way, at least 3 major players are intimating that the Angry Mueller Gang of Dems is viciously telling witnesses to lie about facts & they will get relief. This is our Joseph McCarthy Era!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 novembre 2018
The Washington Post

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