Liberté de la presse
La France apporte son soutien aux journalistes condamnés en Birmanie
Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé la condamnation en Birmanie de deux journalistes de l'agence Reuters.
Deux reporters de l'agence de presse Reuters, Wa Lone (32 ans), et Kyaw Soe Oo (28 ans) ont été condamnés ce lundi 3 septembre en Birmanie à sept ans de prison pour avoir "tous deux porté atteinte au secret d'Etat." Ils étaient tous les deux placés en détention préventive depuis décembre dernier.
Selon l'accusation, ils se seraient procurés des documents concernant les opérations des forces de sécurité birmanes dans l'Etat Rakhine. Ils enquêtaient en réalité sur un massacre de membres d'une minorité musulmane dans le village de Inn Dinn. Après leur arrestation, l'armée a reconnu que des villageois bouddhistes et des soldats avaient tué des captifs rohingyas. Les faits se sont déroulés le 2 septembre 2017. Suite à ce massacre, sept militaires avaient été condamnés à dix ans de prison.
La France a donc "déploré" ce lundi la condamnation des deux journalistes de l'agence Reuters. Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, la France "réitère son appel à leur libération et au respect de leurs droits fondamentaux, ainsi qu'au libre accès des médias dans l'État de l'Arakan. Elle réaffirme son engagement constant en faveur de la liberté de la presse et de la liberté d'expression. Le respect de ces libertés constitue un fondement de toute société démocratique".
Selon le ministère français des Affaires étrangères, cette décision est une "sérieuse atteinte à la liberté de la presse et à l'Etat de droit".
#Birmanie / Sept ans de prison : RSF condamne avec la plus grande fermeté le verdict inique qui frappe les reporters de @Reuters#WaLone et #KyawSoeOo et qui vient clore une instruction fantochehttps://t.co/wMQHbMUlWt
— RSF (@RSF_inter) 3 septembre 2018
La condamnation à 7 ans de prison de deux reporters de #Reuters en Birmanie pour une enquête sur l'assassinat de rohingyas est terrifiante pour l'avenir du pays. Prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi couvre les assassinats et couvre maintenant l'oppression de la presse. pic.twitter.com/Uj4IjrwzHh
— Christophe Deloire (@cdeloire) 3 septembre 2018
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