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La dure réalité des anciens députés battus et oubliés après le triomphe de La République en marche
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Coup de blues

Un an après la défaite, certains anciens députés traversent une période difficile...

25% des élus de l'Assemblée nationale ont surmonté la tornade de l'arrivée au pouvoir de La République En Marche. Lors des élections législatives de 2017, 434 élus sortants n'ont pas été reconduits. Deux tiers d'entre eux étaient socialistes ou écologistes. Le retour à une vie "normale" reste encore délicat pour bon nombre d'entre eux. 225 parmi eux ont fait valoir leurs droits à la retraite. Même pour ceux qui étaient également fonctionnaires (un quart des sortants), le retour dans leur ancienne affectation a été très difficile.   

Selon des informations de Paris Match, leurs nouveaux projets professionnels et leurs reconstructions ne seraient pas concluants. Malgré leur réseau et leur expérience, ils auraient des difficultés réelles à trouver un emploi (pour celles et ceux qui sont encore en âge de travailler).

En juillet 2017, 97 anciens députés touchaient une allocation de retour à l'emploi. Ils étaient seulement 44 après les législatives de 2012. D'après Paris Match, ils sont encore 70 à la percevoir en juillet 2018. Certains, qui ont obtenu de leur précédent employeur une rupture conventionnelle, n'y ont pas droit. 

Beaucoup n'auraient pas surmonté la défaite. Philippe Baumel, ancien élu socialiste de Saône-et-Loire, s'est notamment confié sur ce sujet auprès de la rédaction de l'hebdomadaire : 

"Pendant les cinq ans de mon mandat, je me suis investi à 110%. Mon échec m’a semblé profondément ingrat. J’ai vécu pendant six mois une forme de tétanisation. J’ai eu beaucoup de mal à tourner la page".

Selon Catherine Coutelle, présidente de l'Association des anciennes députées, "certains ont pris de tels coups sur la gueule qu'ils ne veulent plus entendre parler de rien".

Véronique Massonneau, ancienne députée de la Vienne, a même mis six mois à sortir de chez elle ! 

La plupart d'entre eux sont animés par un sentiment d'injustice. Ils imputent leur défaite principalement à François Hollande et à son gouvernement. 

Ce tableau assez amèr pour les députés battus, esseulés et désemparés pourraient donc les rapprocher des personnages des romans de Michel Houellebecq. A l'issue des prochaines élections législatives, le nombre de parlementaires aura baissé de 30%. A la suite de l'introduction de la proportionelle, plus de 300 députés ne vont pas être réélus.

Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, a d'ailleurs préparé un groupe de travail afin de réfléchir aux manières d'éviter que ceux qui s'engagent en poltique soient "condamnés à être inemployables".   

Lu sur Paris Match

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