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Marine Le Pen refuse la main tendue de Gérard Longuet
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A droite toute

Dans une interview à Minute, le ministre de la Défense estimait qu'elle pourrait être "un interlocuteur" de l'UMP. Rachida Dati se dit "choquée", et Marine Le Pen dénonce un "mépris profond".

[Mise à jour à 19h20 : La réponse de Marine Le Pen]

Invitée d'Europe 1 Soir, Marine Le Pen a opposé une fin de non-recevoir à Gérard Longuet, qui l'avait qualifiée d'interlocuteur potentiel de l'UMP dans une interview à Minute (voir ci-dessous).

"Je ne sais pas si on peut parler avec des gens d'extrême droite", a-t-elle déclaré, faisant référence à son passé dans le mouvement Occident. "Il n'est pas l'arbitre des élégances ce n'est pas à lui ni autres de considérer que mes électeurs sont respectables ou non, républicains ou non. Je trouve que ce comportement exprime un mépris profond".

"Je me rappelle qu'il y a quelques semaines, Monsieur Longuet tenait des propos absolument épouvantables à mon encontre, et je remarque que par le miracle des élections tous ces gens finissent par devenir charmants. J'espère que ça va continuer après les élections…"


[Mise à jour à 18h : Les réactions]

L'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, s'est déclarée "choquée" par les déclarations de Gérard Longuet dans Minute. Dans une interview à l'AFP, elle déclare : "Je n'adhère absolument pas au fait qu'on puisse dire que Mme Le Pen est un interlocuteur [...] De même que je suis pour l'intégration des immigrés venus légalement en France et non pas pour le tri entre 'bons' et 'mauvais' immigrés".

Une source gouvernementale citée par l'AFP ajoute : "Comment peut-on déjà accorder une interview à Minute ? Et comment peut-il dire une chose pareille sur Marine Le Pen alors qu'elle fait tout pour faire battre Sarkozy ?"

L'équipe de campagne de François Hollande dénonce également ces déclarations, estimant que "l'UMP n'en finit plus de sombrer dans une dérive pathétique pour récupérer les voix" du FN.


[Article publié à 16h30]

Gérard Longuet reviendrait-il à ses amours de jeunesse ? Co-fondateur du groupuscule d'extrême-droite Occident dans les années 1960, l'actuel ministre de la Défense a accordé un entretien à Minute, un hebdomadaire classé à l'extrême-droite qui a appelé à voter Nicolas Sarkozy pendant l'entre-deux-tours.

Il en appelle clairement aux électeurs de Marine Le Pen, "les patriotes", qui doivent "faire bloc" pour "ne pas laisser passer François Hollande".

En contrepartie, Gérard Longuet insiste sur la différence entre la candidate du Front national et son père, Jean-Marie Le Pen. "Il n'y a pas, à ce jour, de déclarations funestes de Marine Le Pen ou alors j'attends qu'on me les montre."

Il estime qu'elle pourra désormais être un "interlocuteur" de l'UMP, "qui n'est pas bienveillant mais qui, au moins, n'est pas disqualifié."

Contrairement à plusieurs responsables de l'UMP, il a également assuré qu'il ne voterait pas pour un candidat socialiste pour faire barrage au Front national aux législatives de juin prochain.

Lu sur France Télévisions 2012

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