

Christian Jacob, président du groupe LR, défendait aujourd'hui la motion de censure contre le gouvernement déposée par son groupe à l'Assemblée. Défendant le Parlement, et le rôle des "contre-pouvoirs", il a jugé que "l'affaire Benalla" qui "touche l'Etat et son chef au cœur" allait laisser des traces profondes.
Face au Premier ministre, il a déclaré que cette affaire "alimentée par des zones d'ombre, des contradictions, des mensonges d'un grand nombre de protagonistes et de M. Macron lui-même, (...) ne fait que commencer et elle laissera des traces profondes. Des traces politiques et morales pour le chef de l'État et des traces institutionnelles dans l'organisation des pouvoirs publics".
Le patron des députés LR a poursuivi en affirmant que les "les Français ont été et restent sidérés" et "constatent aujourd'hui - et c'est une trahison pour eux - que la République des copinages malsains, elle est de l'autre côté de la Seine, elle est à l'Élysée".
L'élu de Seine-et-Marne s'en est ensuite pris directement à Edouard Philippe : "Votre gouvernement (...) a failli par faiblesse, par lâcheté aussi" et "mérite, au-delà du désaveu et de la colère sourde des Français, la censure des députés". Réitérant la position de l'oppostion il s'est écrié : "nous ne courberons pas l'échine face à ce projet de révision constitutionnelle qui a été ajourné et que vous seriez bien inspiré d'abandonner".
Il a conclu en défiant le Premier ministre et en lui demandant une réponse "sans arrogance, sans mépris, en faisant abstraction de votre qualité de très haut fonctionnaire, de votre parcours personnel, d'une forme de sentiment de supériorité".