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Un collaborateur d'Emmanuel Macron poursuivi pour "violences par personne chargée d'une mission de service public" et "usurpation de fonctions"
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Abus de pouvoir

Suite aux révélations du Monde, la polémique sur Alexandre Benalla -le collaborateur d'Emmanuel Macron poursuivi par le parquet de Paris pour "violences par personne chargée d'une mission de service public" et "usurpation de fonctions" après avoir frappé un manifestant le 1er mai dernier- ne cesse d'enfler.

Mise à jour - 20h10 :

La comission des lois annonce l'audition au Sénat "dans les premiers jours de la semaine prochaine" du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Le président de la comission, Philippe Bas à annoncé qu'elle "procédera à l'audition de M. Collomb (..) dans les premiers jours de la semaine prochaine, afin d'entendre ses explications sur les conditions de la participation de M. Alexandre Benalla, alors chef adjoint du cabinet du président de la République, aux opérations de maintien de l'ordre lors des manifestations du 1er mai à Paris ainsi que sur la nature et le cadre institutionnel de la mission qu'il y assumait au nom de l'État en collaboration avec les forces de sécurité".

Mise à jour - 15h40 : 

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé ce jeudi avoir saisi l'inspection générale de la police (IGPN) sur l'affaire Benalla. La justice avait annoncé, un peu plus tôt dans la journée, l'ouverture d'une enquête préliminaire après la diffusion d'images montrant un collaborateur d'Emmanuel Macron, en train de frapper un manifestant, le 1er mai.

Selon une information révélée par Le Monde hier, un collaborateur d'Emmanuel Macron, responsable de sa sécurité pendant la campagne présidentielle, a été démis de ses fonctions pendant quinze jours puis transféré au service administratif de l'Elysée. L'homme, Alexandre Benalla, apparaît sur une vidéo que s'est procurée le quotidien. Sur celle-ci, on voit l'individu équipé d'un casque et d'un brasssar des forces de l'ordre -alors qu'il n'est pas policier- mettre à terre et frapper un manifestant, sur la place de la Contrescarpe, lors des manifestations du 1er mai dernier. 

Suite à la révélation, le porte-parole de l'Elysée -Bruno-Roger Petit- a déclaré qu'Alexandre Benballa avait été sanctionné par sa hiérarchie qui n'avait pris connaissance des faits qu'à posteriori, et qu'il avait alors été "immédiatement convoqué par le directeur de cabinet du président qui lui a notifié une sanction disciplinaire". Le porte-parole a ajouté que le garde du corps avait été "mis à pied pendant 15 jours avec suspension de salaire pendant 15 jours" et également "démis de ses fonctions de responsable de la sécurité" avant de conclure ce comportement était inacceptable et que la sanction prise faisait office de "dernier avertissement avant licenciement (...) la plus grave sanction contre un chargé de mission travaillant à l'Élysée ".

Pour autant, d'après des informations de BFM TV, Alexandre Benalla était présent lundi soir à Paris pour assurer la sécurité des Bleus. L'homme qui n'était censé agir qu'en tant qu'observateur le 1er mai dernier est à désroamis poursuivi par le parquet de Paris qui a ouvert, ce jeudi, une enquête préliminaire pour « violences par personne chargée d'une mission de service public » et « usurpation de fonctions ». La brigade de répression de la délinquance est en charge de l'enquête.

Interrogé lors d'un déplacement en Dordogne, Emmanuel Macron n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Un peu plus tard dans la matinée, le président de la République à répondu que la république était "inaltérable" à des journalistes qui le questionnaient au sujet des éventuelles conséquences de l'affaire sur l'exemplarité de l'Etat. 

De nombreux hommes et femmes politiques de l'opposition ont tenu à réagir. Sur Twitter le député La France Insoumise, Eric Coquerel, a écrit : "Questions : pourquoi les policiers ont laissé faire Alexandre Benalla ? Pourquoi la justice n'a pas été saisie ? Pourquoi Emmanuel Macron s'est contenté d'une mise à pied ? Que fait ce nervi dans la sécurité à l'Élysée ?" . Laurent Wauquiez, au micro d'Europe 1, a quant à lui regretter le manque d'exemplarité de l'Elysée, déclarant "A l'Elysée, on se croit au dessus de tout". Même son de clôche de côté de Benoît Hamon qui a dénoncé sur Twitter "l'impunité au sommet" tandis que Florian Philippot a jugé  " incroyable que ce type soit encore au service du président de la République".

Lu sur Le Point

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