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Adolescent assassiné à Mourmelon : le scénario du piège sentimental
©JEFF PACHOUD / AFP

Crime passionnel

Kévin, 17 ans a été tué dans la Marne samedi 2 juin de plusieurs coups de couteau. La petite-amie de la victime a été mise en examen mercredi pour assassinat, avec un autre mineur, "l'ex petit-ami"..

Le parquet de Reims a annoncé mercredi 6 juin la mise en examen d'un jeune homme de 17 ans et d'une jeune fille du même âgepour l’assassinat de Kévin Chavatte, un adolescent, poignardé à mort samedi 2 juin dans le "Bois aux Sœurs" de Mourmelon-le-Grand dans la Marne.
La jeune fille en question était le petite amie de la victime. Le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, la soupçonne ainsi d’avoir prémédité et préparé le crime trois à quatre jours avant les faits : "si la participation du jeune garçon semble relativement cernée, celle de la jeune fille et son rôle méritent d’être encore largement précisés […] Je ne peux que m’interroger pour savoir si j’ai de nouveaux amants diaboliques ou si j’ai une logique de bras armé avec une tête criminelle".

"Une dynamique machiavélique"

La mineure, élève en 1ère littéraire dans un lycée de la région, est passée du statut de seul témoin direct de l'homicide à celui-ci de mise en cause. Aux enquêteurs, elle avait relaté qu'elle se trouvait dans le parc de cette commune, située entre Reims et Châlons-en-Champagne, accompagné de Kevin, son "presque petit ami", selon ses propres propos. Aux alentours de 15 h, ils avaient croisé un individu au "comportement étrange" qui avait "tenté de la frapper sans raison, sans nécessairement de motif crapuleux", toujours selon ses déclarations. Un corps à corps avait éclaté entre le jeune homme et l'agresseur, qui lui avait asséné "une vingtaine de coups de couteau dont deux coups mortels aux poumons avec une lame de 18 cm", a précisé le procureur. L'adolescente avait répété ne pas connaître l'agresseur, aidant les enquêteurs à définir le portrait robot d'un homme de "type basané", habillé en treillis militaire. Mais "tout était faux", a balayé le procureur Matthieu Bourrette, soulignant qu'elle avait sciemment aiguillé les enquêteurs sur une fausse piste.
Ce n'est que lundi 4 juin, à la reprise des cours, qu'un camarade du véritable agresseur, a remarqué les blessures de celui-ci, permettant aux gendarmes de réorienter l'enquête. Face à cette "dynamique organisationnelle quasiment machiavélique", "l'ambivalence" de la relation du duo meurtrier est "sans doute un des sujets essentiels du dossier", a pointé le parquet. En garde à vue, l'agresseur a reconnu être l'auteur des coups mortels tandis que l'adolescente niait elle toute implication.
L'ex-petit ami de la jeune femme, ne supportait pas d’être "séparée" d'elle et avait entrepris de la "reconquérir" après l’avoir perdue au profit de Kevin, excellent élève de Terminale S et le préféré de toutes les "filles". Il devait passer son bac la semaine prochaine.
Dès lundi soir, le meurtrier a été arrêté à son domicile de la rue du Chanoine-Courtaux. Là, les gendarmes ont retrouvé l’arme du crime et des vêtements ensanglantés portant notamment des traces ADN du jeune Kevin. Le jeune homme qui envisageait de s'engager dans l'armée avait déjà avoué le meurtre de Kevin à sa petite sœur avant de le faire devant les gendarmes ce mardi 5 juin.

Lu sur le Parisien

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